Nous refusons ce débat alors que la malbouffe est source d'externalités négatives très couteuses qui sont réparties sur toute la communauté puisque les soins en France et en Europe sont pris en charge par un mix entre cotisations et impôts... Les recettes actuelles de l'assurance maladie d'état ne couvrant pas les dépenses alors même que les prélèvements obligatoires sont à un taux record de 48% du PIB il convient d'étudier l'économie du problème et sa rationalité.
1/ nous subventionnons déjà la mal bouffe puisque l'alimentation est à 5,5% de TVA tandis que les biens de consommation courante sont à 19,5%! Un comble quand on sait que ce que l'on appelle l'alimentation c'est 80% de produits industriels... Donc les sodas au fructose sont à 5,5% de TVA, merveilleux pour ceux qui les vendent... Et couteux pour les payeurs de taxe qui assurent le fonctionnement de l'assurance maladie qui soigne les diabétiques type 2.
2/ En ne taxons pas la mal bouffe nous acceptons un manque à gagner certain pour l'assurance maladie et un défaut d'incitation à un choix responsable pour les consommateurs. Nul doute que dans cette affaire la rationalité est que l'état choisit de s'aligner sur les lobbies de l'industrie agro-alimentaire qui produit ces aliments.
3/ Et bien sur plusieurs voix s'élèvent pour subventionner les fruits et légumes car leur consommation serait dépendante du niveau de revenus. Les études sur ce sujet sont assez contradictoires et d'une manière générale enytachées de biais multiples. Les constatations étant le plus souvent non causales. Qu'importe! Certains conseils généraux distribuent déjà des "bons" alimentaires, des primes "obésité" et des subventions pour acheter des fruits et légumes... Outre le coût pour les finances publiques cette solution est la pire car elle incite au trafic et n'assure en rien un changement de comportement puisque un consommateur pourra saisir l'aubaine de la subvention et continuer à acheter des sodas, ou bien manger quelques légumes et des sodas ou "jus de fruits" chargés de fructose...
Il serait plus logique d'appliquer le principe pigouvien de la taxation réelle des externalités négatives puisque nous connaissons aujourd'hui parfaitement les couts pour l'assurance maladie des maladies chroniques liées à la mal bouffe. Taxer les produits industriels particulièrement délétères, sodas, biscuits contenant des acides gras trans, produits industriels contenant du sel en grande quantité etc... aurait un effet positif sur les finances publiques et incitateur sur une consommation plus responsable vis à vis de sa santé qui rappelons le est un capital personnel que chacun décide d'entretenir ou de dilapider, la prise en charge de la maladie étant assurée par la collectivité.
Subventionner c'est déresponsabiliser et vérifier une fois de plus que ce qui est gratuit n'a pas de valeur.
http://www.nytimes.com/2011/07/24/opinion/sunday/24bittman.html?pagewanted=3&src=recg
http://www.foodanddrinkeurope.com/Financial/French-MP-threatens-tax-hike-on-sweetened-soft-drinks/?c=FjtV5i5%2BysJCFMnVdnd%2BbyD49MPMY4XT&utm_source=newsletter_daily&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter%2BDaily
“The Problem of Social Cost,” by Ronald H. Coase. Journal of Law and Economics, Vol. 3 (October 1960).
“Externality,” by James Buchanan and William C. Stubblebine. Economica, Vol. 29 (November 1969).
1/ nous subventionnons déjà la mal bouffe puisque l'alimentation est à 5,5% de TVA tandis que les biens de consommation courante sont à 19,5%! Un comble quand on sait que ce que l'on appelle l'alimentation c'est 80% de produits industriels... Donc les sodas au fructose sont à 5,5% de TVA, merveilleux pour ceux qui les vendent... Et couteux pour les payeurs de taxe qui assurent le fonctionnement de l'assurance maladie qui soigne les diabétiques type 2.
2/ En ne taxons pas la mal bouffe nous acceptons un manque à gagner certain pour l'assurance maladie et un défaut d'incitation à un choix responsable pour les consommateurs. Nul doute que dans cette affaire la rationalité est que l'état choisit de s'aligner sur les lobbies de l'industrie agro-alimentaire qui produit ces aliments.
3/ Et bien sur plusieurs voix s'élèvent pour subventionner les fruits et légumes car leur consommation serait dépendante du niveau de revenus. Les études sur ce sujet sont assez contradictoires et d'une manière générale enytachées de biais multiples. Les constatations étant le plus souvent non causales. Qu'importe! Certains conseils généraux distribuent déjà des "bons" alimentaires, des primes "obésité" et des subventions pour acheter des fruits et légumes... Outre le coût pour les finances publiques cette solution est la pire car elle incite au trafic et n'assure en rien un changement de comportement puisque un consommateur pourra saisir l'aubaine de la subvention et continuer à acheter des sodas, ou bien manger quelques légumes et des sodas ou "jus de fruits" chargés de fructose...
Il serait plus logique d'appliquer le principe pigouvien de la taxation réelle des externalités négatives puisque nous connaissons aujourd'hui parfaitement les couts pour l'assurance maladie des maladies chroniques liées à la mal bouffe. Taxer les produits industriels particulièrement délétères, sodas, biscuits contenant des acides gras trans, produits industriels contenant du sel en grande quantité etc... aurait un effet positif sur les finances publiques et incitateur sur une consommation plus responsable vis à vis de sa santé qui rappelons le est un capital personnel que chacun décide d'entretenir ou de dilapider, la prise en charge de la maladie étant assurée par la collectivité.
Subventionner c'est déresponsabiliser et vérifier une fois de plus que ce qui est gratuit n'a pas de valeur.
http://www.nytimes.com/2011/07/24/opinion/sunday/24bittman.html?pagewanted=3&src=recg
http://www.foodanddrinkeurope.com/Financial/French-MP-threatens-tax-hike-on-sweetened-soft-drinks/?c=FjtV5i5%2BysJCFMnVdnd%2BbyD49MPMY4XT&utm_source=newsletter_daily&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter%2BDaily
“The Problem of Social Cost,” by Ronald H. Coase. Journal of Law and Economics, Vol. 3 (October 1960).
“Externality,” by James Buchanan and William C. Stubblebine. Economica, Vol. 29 (November 1969).
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