Faisons simple: dans un fruit il y a de l'eau...Et très peu d'hydrates de carbone.
Tableau N°1
Contenu des fruits en eau (6), index glycémique et quantité de sucres pour 100 g de fruits crus.
Fruit (nom commun) Pourcentage d’eau (%) Index Glycémique Quantité de sucres pour 100g (g)
Abricot 86 57 8
Banane 74 54 20,4
Myrtilles 85 53 11
Orange 87 44 10,6
Pomme 84 39 11,8
Tableau N°2
Produit céréalier
(nom commun ou de marque) Pourcentage d’eau (%) Index Glycémique Quantité de sucres pour 100g (g)
Pain baguette 38 95 55
Cornflakes 3 84 86,7
Riz blanc 58 - 64 87 31,1
Croissant 23,2 67 38,3
Muffin 35 - 49 44 50
Dans un jus de fruit il ya moins d'eau et beaucoup plus de sucres dont le fructose.
Les fruits ou les jus de fruits ?
Pour de très
sérieuses raisons nutritionnelles exposées plus haut il est important de
privilégier les fruits entiers crus plutôt que les jus. En effet pour
un litre de jus d’orange il faut presser entre 2,5 et 3,5 kg d’oranges
en fonction du type de cultivar… Ce qui signifie que pour 250 ml de jus
il faut presser entre 625 et 875 g d’oranges. Sachant qu’une orange pèse
en moyenne 200 g cela revient à presser entre trois et quatre oranges.
Peu de personnes consomment cette quantité d’oranges crues car la
satiété arrive avant. En revanche il est courant de voir des personnes
prendre deux ou trois verres de jus de fruits au petit déjeuner. C’est
pourquoi les jus apportent entre deux et trois fois la quantité de
sucres que l’on ingère en mangeant les fruits entiers. Ceci bien sûr
pour ne parler que des purs jus. Il y a aussi d’autres produits qui
contiennent des sucres ajoutés. Mais l’essentiel est aussi dans ce qui
ne se voit pas, ce que les jus ne contiennent pas ou en moindre
quantité: les fibres, les vitamines dégradées par les traitements divers
y compris la flash pasteurisation, les oligo-éléments et les enzymes de
la cellule végétale du fruit.
De surcroît outre le fait
d’apporter plus de sucres (entre 100 et 300%) qu’une portion de fruits,
les jus contiennent des sucres très facilement assimilables c’est-à-dire
que l’index glycémique d’un jus est beaucoup plus élevé que celui du
fruit frais. Dans l’équation CG = IG x P/100, nous voyons que pour
l’orange IG = 42, P = 23g pour une orange de 270g, il vient CG = 42 x
23/100 = 9,89. Pour le jus IG = 53 et P = 24g il vient CG = 12,72! Bien
sûr, ceci n’est pas la CG totale du petit déjeuner conventionnel et en
particulier il faut y ajouter les céréales, le lait et les autres fruits
ou bien le sucre ou le miel ajouté. L’addition sucrée est très élevée
alors que le petit déjeuner paléo limite très bien la charge glycémique
totale.
Enfin je mentionne des boissons sucrées industrielles qui
contiennent autant ou plus de sucre que les jus de fruits et ont un IG
plus élevé! La CG du Coca Cola® est de 16, celle du Fanta® de 23, celle
des boissons “sportives” très élevée aussi, Isostar® présente une CG de
18, Gatorade® de 12 (2, 3). On peut regretter que cette information
nutritionnelle ne soit pas présente sur les étiquettes de ces produits.
Avant l’effort et pendant ce dernier, en dehors de compétiteurs de haut
niveau, il n’est pas nécessaire d’absorber de telles quantités de sucre
et surtout pas au petit déjeuner avant d’aller à la séance
d’entrainement. C’est pourquoi le petit déjeuner paléo ne comprend pas
de jus de fruits, pas de sodas, mais des fruits entiers.
En conséquence manger des fruits frais crus conduit le plus souvent à ingérer des doses de fructose faibles, inférieures à 10 g/repas ou < 36g/j. Ces doses de fructose sont catalytiques pour le métabolisme du glucose par le foie et aboutissent à une diminution de 30% de la production de glucose et à une augmentation de 300% de la synthèse de glycogène. Il y aurait donc un seuil métabolique du fructose qui correspond à une consommation de fruits frais crus à satiété normale. Au delà qu'il s'agisse de fruits ou d'autres sources les effets métaboliques délétères apparaissent comme l'augmentation des triglycérides.
Références
1/
http://www.apmh.asso.fr/articles/view_art_auteur/196
2/
http://www.apmh.asso.fr/articles/view_art_auteur/189
3/ Review – Systematic with Meta-Analysis
‘Catalytic’ doses of fructose may benefit glycaemic control without harming
cardiometabolic risk factors: a small meta-analysis of randomised controlled
feeding trials
John L. Sievenpiper1,2*, Laura Chiavaroli2,3, Russell J. de Souza2,4,5, Arash Mirrahimi2,3, Adrian
I. Cozma2,3, Vanessa Ha2,3, D. David Wang2,3, Matthew E. Yu2,3, Amanda J. Carleton2,3,6,
Joseph Beyene4,7,8, Marco Di Buono9, Alexandra L. Jenkins2, Lawrence A. Leiter2,3,10,11,
Thomas M. S. Wolever2,3,10, Cyril W. C. Kendall2,3,12 and David J. A. Jenkins2,3,10,11
4/ Petersen KF, Laurent D, Yu C, et al. (2001) Stimulating effects
of low-dose fructose on insulin-stimulated hepatic glycogen
synthesis in humans. Diabetes 50, 1263–1268.
5/
http://en.wikipedia.org/wiki/Glucokinase
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