L'agriculture biologique dans ses différentes formes nationales essentiellement règlementaires est tout simplement l'agriculture qui se pratiquait il y a moins de cent ans dans nos campagnes. Fumures à l'aide de compost végétal ou de déjections animales compostées, eau en fonction des possibilités mais avec des limites énergétiques certaines, biocides limités au soufre, la bouillie bordelaise et d'autres procédés phytochimiques sans molécules chimiques de synthèse. Donc rien de nouveau sauf les améliorations de semences, de rendement rendus possibles par des techniques de protection des insectes par voile ou piège phérormonal, des fumures plus élaborées de même que certains traitements par substances phytochimiques qui n'étaient pas disponibles à cette époque et qui sont produits industriellement aujourd'hui. Voilà pour l'agriculture. En revanche pour l'élevage la situation est très différente. En effet la qualité de la viande et du lait est directement liée à l'alimentation de l'animal. En gros deux types d'élevage: l'extensif herbeux et l'intensif aux céréales principalement le maïs. Que le maïs soit bio ne change rien à sa composition en acides gras en particulier.
vendredi 31 juillet 2009
Bio: de l'argent pour rien? Is organic worth it?
L'agriculture biologique dans ses différentes formes nationales essentiellement règlementaires est tout simplement l'agriculture qui se pratiquait il y a moins de cent ans dans nos campagnes. Fumures à l'aide de compost végétal ou de déjections animales compostées, eau en fonction des possibilités mais avec des limites énergétiques certaines, biocides limités au soufre, la bouillie bordelaise et d'autres procédés phytochimiques sans molécules chimiques de synthèse. Donc rien de nouveau sauf les améliorations de semences, de rendement rendus possibles par des techniques de protection des insectes par voile ou piège phérormonal, des fumures plus élaborées de même que certains traitements par substances phytochimiques qui n'étaient pas disponibles à cette époque et qui sont produits industriellement aujourd'hui. Voilà pour l'agriculture. En revanche pour l'élevage la situation est très différente. En effet la qualité de la viande et du lait est directement liée à l'alimentation de l'animal. En gros deux types d'élevage: l'extensif herbeux et l'intensif aux céréales principalement le maïs. Que le maïs soit bio ne change rien à sa composition en acides gras en particulier.
mercredi 29 juillet 2009
Dysnutrition: qu'est ce que c'est? What is dysnutrition?
-manger équilibré
-faire trois repas par jour
-manger un produit laitier par jour etc.
Pourquoi?
Ainsi pour ceux qui consomment 90% voire 100% de produits transformés une série de différences mineures et majeures affectent leur régime alimentaire. Ces différences sont tout d'abord une densité calorique supérieure aux aliments naturels si bien qu'il faudrait une ration énorme d'aliments non transformés pour ingérer autant de calories.
Ensuite c'est essentiellement la dérive vers des hydrates de carbone rapides et une charge glycémique trop importante. Enfin la transformation écarte, détruit ou dilue les micronutriments et les constituants non alimentaires des aliments principalement les vitamines, phytonutriments, oligoéléments et fibres non digestibles.
Le résultat est un cocktail calorique, pauvre en micronutriments et chargé en hydrates de carbone rapide et graisses facilement assimilables.
Cela ressemble à un repas mais c'est une somme de produits.
Les conséquences sont très rapides et précoces: prise de poids stockage de graisse viscérale et maladies associées.
Voilà pourquoi le substantif approprié n'est pas malnutrition, sousnutrition, mais dysnutrition du préfixe dys qui signifie mauvais état de la nutrition.
En caractérisant ainsi la nutrition de ces 50 dernières années on introduit ipso facto une réflexion sur l'agriculture, l'élevage et les agro-industries. Parler de dysnutrition c'est introduire une vision évolutionniste de la médecine, c'est analyser les causes du fossé entre notre génomique et l'alimentation actuelle.
mercredi 22 juillet 2009
Aquaculture: nouveaux risques pour l'humain Fish farming and human health risks
Cette dernière comme beaucoup d'aventures agro- industrielles ne contrôle pas les intrants ni les effluents. Le résultat est un poisson morphologiquement ressemblant mais une composition différente; les poissons sont beaucoup plus gras, contiennent moins d'anti-oxydants et la composition des acides gras poly-insaturés est différente. Le fish farming est pourtant soutenu par de nombreux scientifiques et certaines associations qui se prétendent écologistes au motif que cette industrie permettrait d'épargner les ressources halieutiques.
A cette époque le monde et en particulier l'Europe a connu l'épidémie de vache folle, une variante du Creutzfeld Jacob et les suites que l'on connaît.
Mais très tôt nous savions que la production de "farines" animales n'étant pas arrêtée dans le monde, ces "farines" sont vendues à des acheteurs qui les valorisent en particulier dans l'aquaculture. En réalité les "farines" animales sont des poudres de carcasses d'animaux d'élevage cuites à haute température et broyées. La maladie de la vache folle est liée à l'ingestion par les bovins et ensuite par les humains de protéines modifiées par cette cuisson. Bien évidemment sur des arguments scientifiques très minces il a été argué d'une barrière d'espèce "infranchissable" dans le cas de l'aquaculture. On ne sait pas trop où on en est sur le plan mondial. En particulier l'aquaculture pratiquée dans les pays peu surveillés utilise certainement des farines animales. Les crevettes sont probablement les plus concernées. Mais les poissons carnivores sont aussi consommateurs de farines animales et les contrôles même dans les pays développés ne sont que des contrôles!
Plus récemment des doutes se sont exprimés sur cette barrière. Il s'agit d'un sujet particulièrement complexe car de nombreuses incertitudes persistent sur la pathogénie de ces maladies liées à une structure tridimensionnelle anormale de certaines protéines.
Robert P. Friedland de l'université de Louisville dans le Kentucky attire l'attention sur la possibilité de transmission à l'homme de protéines anormales via le poisson d'élevage.
Le débat est donc ouvert.
Conclusion:
- consommer des poissons sauvages est encore possible, préférons les
- l'aquaculture est très mal contrôlée et source de pollution majeure, elle ne résout pas les problèmes des réserves halieutiques
- l'exploitation raisonnée est possible pour certaines espèces tandis que pour d'autres (morue par exemple) il faut suspendre la pêche, c'est un défi de gouvernance mondiale, grâce à la technologie la surveillance est possible. Pourtant les gouvernements sont très peu enclins à s'entendre, ils rechignent à réguler alors qu'ils en ont tous les moyens, obéissant aux lobbies de la pêche industrielle tout en faisant profession de foi écologiste. Cette régulation va donc se faire par la pénurie qui fera disparaître la pêche pour un certain nombre d'années.
Références
1/ Robert P. Friedland1, Robert B. Petersen2, Richard Rubenstein3
1Department of Neurology, University of Louisville School of Medicine, Louisville, KY, USA2Departments of Pathology and Neuroscience, Case Western Reserve University School of Medicine, Cleveland, OH, USA3Department of Biochemistry, State University of New York, Downstate Medical Center, Brooklyn, NY, USA
Abstract
Dietary consumption of fish is widely recommended because of the beneficial effects of omega-3 polyunsaturated fatty acids on the risks of cardiovascular and Alzheimer's diseases. The American Heart Association currently recommends eating at least two servings of fish per week. We are concerned that consumption of farmed fish may provide a means of transmission of infectious prions from cows with bovine spongiform encephalopathy to humans, causing variant Creutzfeldt Jakob disease.
mardi 21 juillet 2009
Dépendance avec les Inhibiteurs de la pompe à proton? Do Proton-Pump Inhibitors induce hyperacidity rebound and dependance?
On estime à 30% minimum la part des dépenses inutiles, inefficaces, délétères ou évitables.
Dans le même temps l'alimentation s'est dégradée conduisant à une dysnutrition majeure et à l'explosion des maladies chroniques dites de "civilisation".
Pourtant notre espérance de vie s'est améliorée grâce à l'hygiène, l'abondance alimentaire, l'eau potable, la chute de la mortalité néonatale et des crimes ou accidents. Actuellement et dans les années à venir les différents modèles prédisent une stagnation voire une régression de l'espérance de vie.
Précisément parce que le système de soins a peu d'influence sur notre espérance de vie, ce sont les facteurs modifiables comme l'exercice physique, la nutrition, l'environnement et le statut socioprofessionnel qui sont des déterminants puissants de l'espérance et de la qualité de vie. Pire le système de soins actuellement très mal géré est à l'origine de complications et d'effets délétères nombreux et méconnus car insuffisamment analysés ou rapportés, les médicaments y sont fréquemment impliqués.
Parmi les médicaments les plus prescrits il y a les anti-acides de nouvelle génération appelés inhibiteurs de la pompe à proton. Cette appellation publicitaire a fait fureur! Qui ne prend pas des IPP? Peu de ceux qui se rendent à l'hôpital ou en clinique si l'on en juge par les ordonnances du traitement en cours à l'arrivée du patient. Le chiffre est effarant: 5% de la population des pays développés est sous IPP! Mais est-ce utile? Et finalement n'est ce pas délétère?
Il est établi tout d'abord qu'il y a un rebond d'acidité après l'arrêt, phénomène classique en physiologie. Ceci est bien évidemment ressenti par le patient qui en redemande avec succès le plus souvent. On ne prescrit plus pour traiter la pathologie initiale mais celle induite par le médicament anti-acide.
Ensuite il est de plus en plus certain que ce blocage d'acidité est lui-même à l'origine de complications en particulier infectieuses, oui l'acidité est un puissant antiseptique gastrique et même si nous ne mangeons plus beaucoup de bactéries il y en a quand même et elles sont parfois très dangereuses car les animaux consommés ou les humains qui préparent notre alimentation prennent des antibiotiques rendant ces bactéries résistantes et très pathogènes.
Ainsi les patients deviennent dépendants au bout de huit semaines de traitement. Voilà une explication intéressante de la surprescription des IPP! Et de surcroît ces mêmes patients sont beaucoup plus susceptibles de faire une infection respiratoire que ceux qui ne prennent pas d'IPP.
Conclusion:
1/ une nutrition naturelle avec des plats très peu transformés, une diminution ou une suppression du café torréfié et du tabac sont les piliers incontournables de la prise en charge de ces patients.
2/ il y a des alternatives non médicamenteuses aux IPP: les préférer
3/ si on prend des IPP ne pas atteindre les huit semaines parait raisonnable
4/ il est curieux que ce fameux rebond et ses conséquences n'ait pas été mieux documenté dans les études cliniques initiales. Le risque de dépendance doit être systématiquement recherché avec tout médicament. C'est bizarre et il y a deux entités impliquées: les laboratoires pharmaceutiques et les agences du médicament. Et n'oubliez pas que supprimer la sécrétion acide physiologique de l'estomac en cas de reflux gastro-osophagien est un non sens: on ne traite pas la cause!
Références
1/ Gastroenterology. 2009 Jul;137(1):80-7,
Proton-pump inhibitor therapy induces acid-related symptoms in healthy volunteers after withdrawal of therapy.
Reimer C, Søndergaard B, Hilsted L, Bytzer P.
2/ Gastroenterology. 2009 Jul;137(1): editorial
3/ une étude non randomisée peu probante:
Valkhoff, Vera E et al,
Adherence to gastroprotection during cyclooxygenase-2 inhibitor use and the risk of upper gastrointestinal events: A population-based study, Arthritis & Rheumatism, 1529-0131, http://dx.doi.org/10.1002/art.34433, 2012
But science needs controversy...
http://www.medpagetoday.com/MeetingCoverage/AHA/35861?
lundi 13 juillet 2009
Légumineuses: digestion difficile et protéines allergisantes, Legumes usually very difficult to digest: why?
La grippe H1N1 est dangereuse chez les obèses Swine flu could be very harmful in obese patients
samedi 4 juillet 2009
H2O: laquelle?
2/ cette référence est plus ancienne ce qui témoigne que les données existent:
Abstract
Polyethyleneterephthalate (PET) was tested as a source of mutagen contamination from bottles used for beverage packaging. PET bottles were filled with mineral water and stored in daylight and in the dark for different periods of time. The water samples were concentrated and the concentrates (non-volatile compounds) tested for mutagenicity with the Ames test (static tests). Total organic carbon (TOC) leaching was determined concurrently. Leaching of mutagens was also studied using dynamic tests; shaking distilled water in PET bottles. New methods were also used to test the leaching potential of both volatile and non-volatile compounds: directly testing the mutagenicity in unconcentrated water stored in PET bottles and growing Salmonella strains directly in the plastic bottles. The results were positive only for the static test, which identified leaching of mutagens after 1 month of storage in PET bottles. This activity was higher after storage in daylight.