vendredi 31 juillet 2009

Bio: de l'argent pour rien? Is organic worth it?




L'agriculture biologique dans ses différentes formes nationales essentiellement règlementaires est tout simplement l'agriculture qui se pratiquait il y a moins de cent ans dans nos campagnes. Fumures à l'aide de compost végétal ou de déjections animales compostées, eau en fonction des possibilités mais avec des limites énergétiques certaines, biocides limités au soufre, la bouillie bordelaise et d'autres procédés phytochimiques sans molécules chimiques de synthèse. Donc rien de nouveau sauf les améliorations de semences, de rendement rendus possibles par des techniques de protection des insectes par voile ou piège phérormonal, des fumures plus élaborées de même que certains traitements par substances phytochimiques qui n'étaient pas disponibles à cette époque et qui sont produits industriellement aujourd'hui. Voilà pour l'agriculture. En revanche pour l'élevage la situation est très différente. En effet la qualité de la viande et du lait est directement liée à l'alimentation de l'animal. En gros deux types d'élevage: l'extensif herbeux et l'intensif aux céréales principalement le maïs. Que le maïs soit bio ne change rien à sa composition en acides gras en particulier.
"This review of corn oil provides a scientific assessment of the current knowledge of its contribution to the American diet. Refined corn oil iscomposed of 99% triacylglycerols with polyunsaturated fatty acid (PUFA) 59%, monounsaturated fatty acid 24%, and saturated fatty acid (SFA) 13%. The PUFA is linoleic acid (C18:2n-6) primarily, with a small amount of linolenic acid (C18:3n-3) giving a n-6/n-3 ratio of 83. "
Ainsi le rapport W6/W3 du maïs est de 83. On retrouvera bien sur la même proportion dans toute les graisses polyinsaturées puisqu'il s'agit d'acides gras essentiels. En revanche pas d'acides gras conjugués ni dans la graisse ni dans le lait. En revanche l'animal qui pâture va avoir un rapport W6/W3 d'environ 1 ou même inférieur et un taux significatif d'acides gras conjugués (essentiellement ruménique) dans ses tissus ou dans le lait. Il n'est pas nécessaire d'insister sur l'importance de diminuer notre rapport W6/W3 dans l'alimentation industrielle. C'est pourquoi le bio dans ce cas n'est pas un gage de valeur nutritionnelle supérieure. Il vaudra mieux consommer un animal élevé à l'herbe et non certifié bio qu'un animal bio élevé au maïs. Bien sur en cherchant un tout petit peu on trouvera des éleveurs bio en extensifs comme ceux de Nature et Progrès. On pourra aussi se faire livrer de la viande de demi-montagne comme la Rosée des Pyrénées dont certains éleveurs sont en bio ou bien d'autres appellations régionales sur lesquelles nous reviendrons.
Alors le bio est il nutritionnellement supérieur?
Cette question agite les médias depuis longtemps. Elle a connu un nouveau développement depuis une étude récente de la London School of Tropical Hygiene.
Comme je l'ai introduit plus haut il est important de sérier les sujets.

S'agissant des produits de l'agriculture c'est à dire des fruits et légumes et de leurs préparations, la situation est simple: un produit bio venant de loin est probablement plus pauvre en vitamines qu'un produit non bio cueilli le jour même. Mais le produit non bio récemment cueilli contient des résidus de plusieurs biocides, a poussé avec des engrais chimiques et a été puissamment arrosé ce qui a pour résultat de diluer votre achat au kilo. Achetez donc du bio local ce qui vous permettra de faire baisser (en général) le prix de revient et de bénéficier des meilleures garanties nutritionnelles. Pour autant le bio en intensif dans de grandes exploitations, s'il ne contient pas de biocides perd une partie de la densité nutritionnelle que l'on peut retrouver dans les petites fermes. Cela se sent assez bien en général au niveau du goût. Enfin n'oubliez pas l'effet règlementation. Plusieurs pays n'ont interdit les pesticides persistants comme la dieldrine que très récemment et plusieurs pays en voie de développement sont l'exutoire des stocks restants. Encore une fois le local est probablement plus sur. Je sais c'est très protectioniste mais on n'est pas obligé de partager les risques!

S'agissant de l'élevage et des produits laitiers je maintiens que l'utilisation en France comme ailleurs, dans l'élevage non bio d'antibiotiques, de farines végétales chargées en pesticides ou en dioxine voire en métaux lourds ce qui concentre ces xénobiotiques dans la graisse de l'animal ou dans le lait n'est pas favorable à la santé. J'ai aussi des doutes sur l'utilisation persistante d'hormones, c'est un fait pour le lait (prolactine) mais c'est aussi avéré pour l'hormone de croisssance. Il est donc tout à fait utile de diminuer les risques d'exposition chronique à ces xénobiotiques ou ces perturbateurs hormonaux en achetant de la viande biologique. Simplement il est important de rechercher outre le caractère biologique des critères d'élevage à l'herbe et de non finissage au grain. La viande est plus maigre plus goûteuse et je l'ai exposé plus haut les acides gras poly-insaturés plus favorables à la santé. Le lait et les fromages sont plus riches en oméga 3 et en acides gras conjugués deux types d'acides gras que l'alimentation industrielle a complètement éliminés! Une forme de dysnutrition en acides gras qui n'est pas neutre dans la survenue des maladies chroniques de civilisation.

En conclusion le bio est le plus souvent plus gouteux, plus riche en matière séche et s'agissant des produits animaux moins contaminé par les antibiotiques, hormones et autres produits pharmaceutiques. De plus les graisses poly-insaturées sont différentes dans le bio extensif à l'herbe.
Pour autant, il est préférable de manger des fruits et légumes crus non bio que des produits industriels bio! Ces choix sont essentiels nous y reviendrons.

References
3/ J Am Coll Nutr. 1990 Oct;9(5):438-70.Food uses and health effects of corn oil. Dupont J, White PJ,Carpenter MP, Schaefer EJ, Meydani SN, Elson CE, Woods M, Gorbach SL. Food and Nutrition Science Consulting, Fort Collins, CO 80524.
4/ Adresse de la Rosée des Pyrénées
5/ Eleveur bio en extensif: Mr Leseney: marc.leseney@club-internet.fr
Ferme de 150 hectares, en bio depuis 1982. Troupeau de 50 vaches.
6/ Eleveur bio en extensif: Mr Castex l'Isle en Dodon

mercredi 29 juillet 2009

Dysnutrition: qu'est ce que c'est? What is dysnutrition?

La pandémie d'obésité, de diabète type 2 et de maladies associées mérite une analyse sérieuse des causes nutritionnelles et d'habitudes de vie.
Un certain nombre d'assertions de la diététique officielle sont prises en défaut:
-manger équilibré
-faire trois repas par jour
-manger un produit laitier par jour etc.
Pourquoi?
Parce que ce qui caractérise notre prise alimentaire c'est une dysnutrition généralisée qui a pour origine l'abondance de produits transformés très éloignés des aliments naturels.
Ainsi pour ceux qui consomment 90% voire 100% de produits transformés une série de différences mineures et majeures affectent leur régime alimentaire. Ces différences sont tout d'abord une densité calorique supérieure aux aliments naturels si bien qu'il faudrait une ration énorme d'aliments non transformés pour ingérer autant de calories.
Ensuite c'est essentiellement la dérive vers des hydrates de carbone rapides et une charge glycémique trop importante. Enfin la transformation écarte, détruit ou dilue les micronutriments et les constituants non alimentaires des aliments principalement les vitamines, phytonutriments, oligoéléments et fibres non digestibles.
Le résultat est un cocktail calorique, pauvre en micronutriments et chargé en hydrates de carbone rapide et graisses facilement assimilables.
Cela ressemble à un repas mais c'est une somme de produits.
Les conséquences sont très rapides et précoces: prise de poids stockage de graisse viscérale et maladies associées.
Voilà pourquoi le substantif approprié n'est pas malnutrition, sousnutrition, mais dysnutrition du préfixe dys qui signifie mauvais état de la nutrition.
En caractérisant ainsi la nutrition de ces 50 dernières années on introduit ipso facto une réflexion sur l'agriculture, l'élevage et les agro-industries. Parler de dysnutrition c'est introduire une vision évolutionniste de la médecine, c'est analyser les causes du fossé entre notre génomique et l'alimentation actuelle.

mercredi 22 juillet 2009

Aquaculture: nouveaux risques pour l'humain Fish farming and human health risks























Voici plusieurs années j'attirai l'attention du public sur les risques de l'aquaculture industrielle concernant le Saumon (Saumon le roi déchu: Guide Gault et Millau).
Cette dernière comme beaucoup d'aventures agro- industrielles ne contrôle pas les intrants ni les effluents. Le résultat est un poisson morphologiquement ressemblant mais une composition différente; les poissons sont beaucoup plus gras, contiennent moins d'anti-oxydants et la composition des acides gras poly-insaturés est différente. Le fish farming est pourtant soutenu par de nombreux scientifiques et certaines associations qui se prétendent écologistes au motif que cette industrie permettrait d'épargner les ressources halieutiques.
A cette époque le monde et en particulier l'Europe a connu l'épidémie de vache folle, une variante du Creutzfeld Jacob et les suites que l'on connaît.
Mais très tôt nous savions que la production de "farines" animales n'étant pas arrêtée dans le monde, ces "farines" sont vendues à des acheteurs qui les valorisent en particulier dans l'aquaculture. En réalité les "farines" animales sont des poudres de carcasses d'animaux d'élevage cuites à haute température et broyées. La maladie de la vache folle est liée à l'ingestion par les bovins et ensuite par les humains de protéines modifiées par cette cuisson. Bien évidemment sur des arguments scientifiques très minces il a été argué d'une barrière d'espèce "infranchissable" dans le cas de l'aquaculture. On ne sait pas trop où on en est sur le plan mondial. En particulier l'aquaculture pratiquée dans les pays peu surveillés utilise certainement des farines animales. Les crevettes sont probablement les plus concernées. Mais les poissons carnivores sont aussi consommateurs de farines animales et les contrôles même dans les pays développés ne sont que des contrôles!
Plus récemment des doutes se sont exprimés sur cette barrière. Il s'agit d'un sujet particulièrement complexe car de nombreuses incertitudes persistent sur la pathogénie de ces maladies liées à une structure tridimensionnelle anormale de certaines protéines.
Robert P. Friedland de l'université de Louisville dans le Kentucky attire l'attention sur la possibilité de transmission à l'homme de protéines anormales via le poisson d'élevage.
Le débat est donc ouvert.
Conclusion:
- consommer des poissons sauvages est encore possible, préférons les
- l'aquaculture est très mal contrôlée et source de pollution majeure, elle ne résout pas les problèmes des réserves halieutiques
- l'exploitation raisonnée est possible pour certaines espèces tandis que pour d'autres (morue par exemple) il faut suspendre la pêche, c'est un défi de gouvernance mondiale, grâce à la technologie la surveillance est possible. Pourtant les gouvernements sont très peu enclins à s'entendre, ils rechignent à réguler alors qu'ils en ont tous les moyens, obéissant aux lobbies de la pêche industrielle tout en faisant profession de foi écologiste. Cette régulation va donc se faire par la pénurie qui fera disparaître la pêche pour un certain nombre d'années.

Références
1/ Robert P. Friedland1, Robert B. Petersen2, Richard Rubenstein3
1Department of Neurology, University of Louisville School of Medicine, Louisville, KY, USA2Departments of Pathology and Neuroscience, Case Western Reserve University School of Medicine, Cleveland, OH, USA3Department of Biochemistry, State University of New York, Downstate Medical Center, Brooklyn, NY, USA
Abstract
Dietary consumption of fish is widely recommended because of the beneficial effects of omega-3 polyunsaturated fatty acids on the risks of cardiovascular and Alzheimer's diseases. The American Heart Association currently recommends eating at least two servings of fish per week. We are concerned that consumption of farmed fish may provide a means of transmission of infectious prions from cows with bovine spongiform encephalopathy to humans, causing variant Creutzfeldt Jakob disease.


Cliquer sur l'image pour voir les détails des plaques cérébrales.

mardi 21 juillet 2009

Dépendance avec les Inhibiteurs de la pompe à proton? Do Proton-Pump Inhibitors induce hyperacidity rebound and dependance?








Les dépenses de soins et non de santé sont très importantes. Economiquement cela s'explique par la gratuité qui permet le remboursement sans limite de tout bien ou service proposé par l'industrie du soin et prescrit par un médecin. Mais la gratuité n'explique pas tout, certains autres facteurs et en particulier toutes les formes de dépendance vis à vis du thérapeute ou du médicament sont d'authentiques aliénations intérieures!
On estime à 30% minimum la part des dépenses inutiles, inefficaces, délétères ou évitables.
Dans le même temps l'alimentation s'est dégradée conduisant à une dysnutrition majeure et à l'explosion des maladies chroniques dites de "civilisation".
Pourtant notre espérance de vie s'est améliorée grâce à l'hygiène, l'abondance alimentaire, l'eau potable, la chute de la mortalité néonatale et des crimes ou accidents. Actuellement et dans les années à venir les différents modèles prédisent une stagnation voire une régression de l'espérance de vie.
Précisément parce que le système de soins a peu d'influence sur notre espérance de vie, ce sont les facteurs modifiables comme l'exercice physique, la nutrition, l'environnement et le statut socioprofessionnel qui sont des déterminants puissants de l'espérance et de la qualité de vie. Pire le système de soins actuellement très mal géré est à l'origine de complications et d'effets délétères nombreux et méconnus car insuffisamment analysés ou rapportés, les médicaments y sont fréquemment impliqués.

Parmi les médicaments les plus prescrits il y a les anti-acides de nouvelle génération appelés inhibiteurs de la pompe à proton. Cette appellation publicitaire a fait fureur! Qui ne prend pas des IPP? Peu de ceux qui se rendent à l'hôpital ou en clinique si l'on en juge par les ordonnances du traitement en cours à l'arrivée du patient. Le chiffre est effarant: 5% de la population des pays développés est sous IPP! Mais est-ce utile? Et finalement n'est ce pas délétère?
Il est établi tout d'abord qu'il y a un rebond d'acidité après l'arrêt, phénomène classique en physiologie. Ceci est bien évidemment ressenti par le patient qui en redemande avec succès le plus souvent. On ne prescrit plus pour traiter la pathologie initiale mais celle induite par le médicament anti-acide.
Ensuite il est de plus en plus certain que ce blocage d'acidité est lui-même à l'origine de complications en particulier infectieuses, oui l'acidité est un puissant antiseptique gastrique et même si nous ne mangeons plus beaucoup de bactéries il y en a quand même et elles sont parfois très dangereuses car les animaux consommés ou les humains qui préparent notre alimentation prennent des antibiotiques rendant ces bactéries résistantes et très pathogènes.
Ainsi les patients deviennent dépendants au bout de huit semaines de traitement. Voilà une explication intéressante de la surprescription des IPP! Et de surcroît ces mêmes patients sont beaucoup plus susceptibles de faire une infection respiratoire que ceux qui ne prennent pas d'IPP.
Conclusion:
1/ une nutrition naturelle avec des plats très peu transformés, une diminution ou une suppression du café torréfié et du tabac sont les piliers incontournables de la prise en charge de ces patients.
2/ il y a des alternatives non médicamenteuses aux IPP: les préférer
3/ si on prend des IPP ne pas atteindre les huit semaines parait raisonnable
4/ il est curieux que ce fameux rebond et ses conséquences n'ait pas été mieux documenté dans les études cliniques initiales. Le risque de dépendance doit être systématiquement recherché avec tout médicament. C'est bizarre et il y a deux entités impliquées: les laboratoires pharmaceutiques et les agences du médicament. Et n'oubliez pas que supprimer la sécrétion acide physiologique de l'estomac en cas de reflux gastro-osophagien est un non sens: on ne traite pas la cause!

Références
1/ Gastroenterology. 2009 Jul;137(1):80-7,
Proton-pump inhibitor therapy induces acid-related symptoms in healthy volunteers after withdrawal of therapy.

Reimer C, Søndergaard B, Hilsted L, Bytzer P.

2/ Gastroenterology. 2009 Jul;137(1): editorial
3/ une étude non randomisée peu probante:
Valkhoff, Vera E et al,
Adherence to gastroprotection during cyclooxygenase-2 inhibitor use and the risk of upper gastrointestinal events: A population-based study,  Arthritis & Rheumatism, 1529-0131, http://dx.doi.org/10.1002/art.34433,  2012




But science needs controversy...
http://www.medpagetoday.com/MeetingCoverage/AHA/35861?




lundi 13 juillet 2009

Légumineuses: digestion difficile et protéines allergisantes, Legumes usually very difficult to digest: why?

La consommation de légumineuses est encouragée par la diététique officielle, or rien n'est moins fondé.

Tout d'abord certaines légumineuses sont très mal tolérées par certaines personnes.

La consommation de légumineuses pourtant cuites est assez mal supportée par beaucoup d'individus. La première constatation clinique est la production de gaz entraînant ballonnements et inconfort digestif. Les précautions recommandées pour éviter ce phénomène comme le trempage 24 ou 48 heures avant la cuisson ne sont que très peu efficaces ce qui pousse certains à consommer des médicaments antifermentation ou bien à éviter de consommer concommitament certains aliments riches en fibres comme les crucifères! En réalité cette forme d'intolérance digestive est liée à une déficience enzymatique pour digérer les hydrates de carbone de ces légumineuses. Il convient d'appliquer le principe clinique simple d'éviction des aliments mal tolérés et d'éviter ces légumineuses si elles sont indigestes; l'expérience clinique enseigne que toutes les légumineuses n'ont pas les mêmes conséquences digestives. Les fèves jeunes, les pois verts très jeunes ou bien les petits pois mange tout sont habituellement bien tolérés, en raison de leur consommation avant maturité. Les haricots verts aussi. En revanche les haricots secs sont en général assez mal supportés. Le soja est consommé sous des formes raffinées où les hydrates de carbone sont séparés comme dans toutes les spécialités à partir de tofu ou de protéines de soja déshydratées. Tout ceci est à confronter à son expérience personnelle qui en l'absence de génomique plus évoluée donne une idée de la compatibilité alimentaire avec l'équipement enzymatique génétiquement modulé.

Les légumineuses posent un autre problème: elles contiennent des protéines allergisantes ou toxiques pour la muqueuse digestive: les lectines.
Il est très difficile de trouver des personnes allergiques à la viande de mammifères. En revanche les protéines de soja sont allergisantes comme d'autres protéines de légumineuses ou de céréales (gliadine). Ces protéines entrainent une disruption des joints intercellulaires et une augmentation de la perméabilité intestinale.
Finalement les légumineuses sont des aliments très nouveaux dans l'histoire de l'humanité. Ce qui explique notre inadaptation génétique à ces aliments. En conséquence les légumineuses doivent être évitées et ce surtout chez les patients:
- présentant un syndrome auto-immunitaire
- atteints d'un syndrome d'hyperperméabilité intestinale
- présentant une intolérance clinique après la consommation de légumineuses.


Légumineuses

haricots secs blancs ou autres (mungo, Lima, tarbais, rouge ...)
fèves
lentilles
soja
cacahuète
pois cassés, entiers, chiche

Références
1/Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century. Cordain L, Eaton SB, Sebastian A, Mann N, Lindeberg S, Watkins BA, O'Keefe JH, Brand-Miller J. Am J Clin Nutr. 2005 Feb;81(2):341-54. Review



La grippe H1N1 est dangereuse chez les obèses Swine flu could be very harmful in obese patients

La grippe H1N1 est une grippe. Elle a cependant quelques caractéristiques spécifiques. En particulier les grands obèses sont menacés par cette grippe. Or les obèses ont une alimentation très dégradée en particulier pauvre en micronutriments, en fibres, riche en calories rapides et assez pauvre en protéines. La dysnutrition des obèses contribue avec la sédentarité à un affaiblissement du système immunitaire. Pour prévenir la grippe H1N1 comptez sur vos défenses naturelles. Les rétablir est simple, particulièrement en été.
1/ le tabac fumé altère puissamment la fonction bronchique et augmente la sécrétion de mucus ce qui contribue à l'aggravation d'une grippe banale
2/ supprimer tout apport d'alcool sauf de faibles quantités de liquides fermentés: vin, bière non pasteurisé, cidre
3/ un minimum d'activité physique est indispensable à l'extérieur et au soleil
4/ supprimer les produits industriels et concentrer ses choix sur des aliments naturels d'origine biologique, avec la plus grande quantité de légumes et de fruits crus
5/ limiter les produits laitiers à des quantités faibles de produits non sucrés et fermentés
6/ supprimer les hydrates de carbone (sucres et amidons) rapides c'est à dire raffinés; préférer le pain intégral, les pates à la farine intégrale uniquement les jours d'activité physique .
Référence
1/http://www.reuters.com/article/middleeastCrisis/idUSN10537105

samedi 4 juillet 2009

H2O: laquelle?



L'eau est associée intuitivement à la vie. Chacun de nous a connu la soif et le sentiment impérieux d'avoir àtrouver une source d'eau. Autrefois en montagne on buvait l'eau des ruisseaux. Nous avons appris ensuite que des sources de pollution d'amont pouvaient rendre ce comportement dangereux. L'empoisonnement par l'eau a été par le apssé et encore aujourd'hui une cause de mort. Nous étions probablement plus résistants aux quelques bactéries présentes dans l'eau à l'époque préindustrielle sinon les décès auraient été beaucoup plus nombreux!
Quelle eau est il préférable de boire?

L'eau du robinet est une eau filtrée provenant de sources elles mêmes en connection avec les nappes phréatiques souterraines. La question de la pollution de ces nappes est au centre des débats. En effet depuis le début de l'industrialisation la question des effluents polluants a été complètement négligée par l'état. La législation permissive a entrainé l'entrée dans les nappes (mais aussi dans l'air, la terre) de tous les composants de la pollution industrielle: métaux, molécules organiques ou molécules chimiques). La filtration industrielle atténue la concentration d'un polluant mais ne le supprime pas. Les seuils de toléarnce des polluants sont politiques. En effet le principe dit de précaution fixe intuitivement ce seuil (le principe de précaution est par essence intuitif) à zéro. Politiquement on fixe un seuil atteignable pour rendre les choses possibles: la distribution payante d'eau et la poursuite des activités industrielles telles qu'elles sont aujourd'hui:

-agriculture à haut rendement avec fertilisants et pesticides, hormones de croissance et antiobiotiques dans l'élevage

-industrie des métaux lourds

-énergie nucléaire avec déchets radio-actifs

-industrie chimique et pharmaceutique avec déchets non controllés par les résidents de produits hautement concentrés et bioactifs comme les antibiotiques par exemple.

Quand les Académies proclament haut et fort qu'il n'y a pas de danger on imagine qu'elles parlent sur le plan scientifique et non pas politique! Et alors elles ont tort, il y a un danger à consommer sa vie durant des quantités faibles de tous ces polluants. Il y a un danger puisque d'une part des preuves solides commencent à emerger de la littérature scientifique et d'autre part ces Académies sont bien incapables d'apporter la ou les preuves scientifiques qu'il n'y a aucun risque.

L'eau en bouteille est captée à une source et embouteillée la plupart du temps en contenant plastique (polyéthylène térephtalate: PET). Les eaux de source sont très variées et leur contenu en nitrates ou en sels très différents. La question essentielle est que l'on connait mal les effets du PET sur la santé à long terme. Ce qui est connu c'est que les phtalates et le BPA ne sont pas vraiment inoffensifs! Les preuves solides de leur action en tant que disrupteurs endocriniens s'accumulent.

Ajoutons que certaines eaux subissent des traitements: deferruginisation, réinjection du gaz...

Finalement les deux eaux présentent des sécurités et des risques. Les risques de l'eau du robinet induits par la pollution sont réintroduits dans l'eau minérale par le contenant plastique! Dans quelle proportion? Personne n'est actuellement capable d'avancer des échelles de risque comparés.

Afin de ne pas méprendre les lecteurs de ce blog je voudrais ajouter un point. Dans cette affaire les enjeux économiques et politiques sont considérables. Economiques, l'eua en bouteille est un jackpot qui devient moins juteux. Baisse de consommation à cause de la décroissance d'environ 30%. Economique encore, il n'y a pas vraiment de concurrence dans l'exploitation des eaux usées et de la filtration/distribution de l'eau du robinet. L'état ou ses subordonnés donnent les concessions à qui il veut! C'est un système très opaque hérité de la Générale des Eaux. Un copinage intense a fait que les mêmes dirigeaient la Générale des Eaux et tenaient les postes clés au ministère concerné! tout cela fait que la transparence est tout sauf de mise. Politique enfin, il ne faut pas affoler le chaland! Surtout pas de vague. Cette détestable politique du secret nous aconduit à une vision soviétique des choses: verité révélée pour un cercle restreint et vérité officielle pour le peuple. Vous ne vous rappelez pas du nuage de Tchernobyl? Il s'agissait pourtant d'un membre de l'Académie me semble-t-il!

les recommendations suivantes ont celels que l'on peut faire en associant le bon sens, une solide culture scientifique et l'absence de conflit d'intérêt. ce blog n'est sponsorisé par personne!

Recommandations actuelles

1/ l'eau de source à la source est certainement la plus adéquate quand cette source est surveillée (cas général)

2/ l'eau de source en bouteille de verre est la plus sure compte tenu de nos connaissances

3/ l'eau du robinet peut être bue mais il faut vérifier les données récentes de sa composition en nitrates et ne pas la stocker dans des bouteilles plastiques

4/ l'eau en bouteille plastique n'est pas la plus sure et en aucun cas ne doit on la stocker plus de deux semaines, l'exposer au soleil ou a des températures élevées qui augmentent le relargage des composés toxiques du palstique

5/ les enfants en croissance et les femmes enceintes doivent particulièrement tenir compte de ces recommendations

6/ les patients atteints de cancer peuvent être à l'écoute de ces recommendations puisque les disrupteurs endocriniens que sont les phtalates ou le BPA pourraient avoir un rôle dans la crosisance de certaines tumeurs notamment les cellules tumorales présentant des récepteurs endocrineins en général et aux oestrogènes en particulier.



Références

1/ Environ Sci Pollut Res Int. 2009 May;16(3):278-86.

Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles. Wagner M, Oehlmann J.
2/ cette référence est plus ancienne ce qui témoigne que les données existent:


Leaching of mutagens into mineral water from polyethyleneterephthalate bottles

R. De Fusco, S. Monarca, D. Biscardi, R. Pasquini and C. Fatigoni




Received 4 April 1989; accepted 9 May 1989. Available online 26 June 2003.


Abstract

Polyethyleneterephthalate (PET) was tested as a source of mutagen contamination from bottles used for beverage packaging. PET bottles were filled with mineral water and stored in daylight and in the dark for different periods of time. The water samples were concentrated and the concentrates (non-volatile compounds) tested for mutagenicity with the Ames test (static tests). Total organic carbon (TOC) leaching was determined concurrently. Leaching of mutagens was also studied using dynamic tests; shaking distilled water in PET bottles. New methods were also used to test the leaching potential of both volatile and non-volatile compounds: directly testing the mutagenicity in unconcentrated water stored in PET bottles and growing Salmonella strains directly in the plastic bottles. The results were positive only for the static test, which identified leaching of mutagens after 1 month of storage in PET bottles. This activity was higher after storage in daylight.

3/ Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles Martin Wagner & Jörg Oehlmann, Environ Sci Pollut Res (2009) 16:278–286
La page figurée dans ce message est tirée de l'article de M. Wagner et ce travail met bien en évidence que les bouteilles plastiques contiennent des disrupteurs endocriniens en quantité significativement plus importante que les bouteilles en verre. reste à déterminer la portée clinique de ces résultats.