mercredi 31 mars 2010

Obésité: rôle du défaut de récompense

Qu'un mécanisme cérébral en clair neurobiologique soit en cause dans les troubles psychiques ne fait plus aucun doute sauf pour les obscurantistes qui considèrent le cerveau comme non accessible à la raison, l'expérimentation et la compréhension moléculaire de la vie. Un retour en arrière de plusieurs siècles! Il en est de même de la boulimie, des addictions en général et de l'obésité.

Des centaines de travaux expérimentaux et cliniques ont démontré que notre système physiologique de régulation de la prise alimentaire est extrêmement sophistiqué et particulièrement adapté avec en particulier des mécanismes étonnants comme l'alliesthésie ou bien l'intervention du réseau de la récompense dans l'interruption de la prise alimentaire. L'alliesthésie représente le changement de perception d'un aliment au fur et à mesure que la prise alimentaire augmente. C'est particulièrement sensible avec le gras. En mangeant du beurre ou de la graisse animale (gras de la viande ou moëlle des os) on perçoit assez rapidement un seuil au delà duquel la poursuite de la prise alimentaire s'accompagne d'un dégoût. C'est le cas pour toute prise alimentaire brute mais beaucoup moins sensible avec des aliments transformés. Par exemple quand vous mangez des pizzas industrielles vous allez percevoir plutôt un écoeurement lié à la réplétion gastrique ou bien au gras (elles en sont bourrées) mais plus tardivement que si vous mangiez la même quantité séparément car beaucoup d'autres stimuli sont présents le sel, le sucre (oui, oui), des épices, l'amidon raffiné de la pâte qui se transforme en sucres dès l'action de la salive etc. Autre exemple très intéressant quand vous mangez un steack tartare vous percevez la sensation de satiété par l'alliesthésie beaucoup plus tôt que si vous mangiez de l'entrecôte cuite. Résultat la prise alimentaire en quantité sera plus faible avec un aliment cru qu'avec un aliment cuit ou a fortiori très cuisiné et mélangé à de nombreux autres aliments. Faites l'expérience vous serez étonné!  Les aliments transformés ont tendance à troubler notre perception olfactogustative et provoque un échappement des mécanismes de satiété.

Mais il y a plus, les aliments entraînent une activation des réseaux de la récompense et certains aliments plus que d'autres. Ceci est lié à l'importance pour la survie de la prise alimentaire autrefois en quantité limitée dans l'écosystème. Rappelons qu'en dehors de fruits et de la trouvaille risquée d'un essaim sauvage il n'y a eu aucun accès aux sucres rapides pendant 98% de l'histoire de l'humanité. Il en a été de même pour le gras introuvable en dehors ... de la moëlle des os!

Ainsi un dysfonctionnement du circuit de la récompense peut interférer avec la prise alimentaire en l'augmentant plus que de besoin ou bien en la diminuant jusqu'à mettre en danger la vie (anorexie dite à juste titre mentale).

Le circuit de la récompense fonctionne à la dopamine et possède des récepteurs spécifiques. Une anomalie qualitative ou quantitative des récepteurs peut altérer la réponse et le fonctionnement du système. C'est ce qu'ont démontré PM Johnson et P Kenny dans un article de Nature Neuroscience publié le 28 Mars 2010.
Ce qui ressort de cette étude expérimentale c'est que l'obésité s'accompagne d'un déficit dans la réponse du circuit de la récompense. Ce même déficit est observé dans l'addiction à la cocaïne ou à l'héroïne.
Tout se passe comme si la consommation d'aliments très gras ou très sucrés altérait progressivement le nombre de récepteurs D2 à la dopamine dans le cerveau. Dans la mesure où cette consommation est illimitée en raison de la prévalence et du faible coût de ces aliments dans l'agro-business ces altérations sont itératives et profondes. Cette régulation négative du nombre de récepteurs D2 est un mécanisme physiologique bien connu et de nature adaptative c'est à dire épigénétique. L'organisme c'est à dire les cellules cérébrales différenciées en l'occurrence étant exposées à des quantités élevées de sucres rapides et de graisses diminuent le nombre de récepteurs à leurs surface. Ces changements caractérisent une période dite de transition où les changements sont réversibles. Une fois les modifications épigénétiques installées, on observe une disruption de la récompense qui entraîne la consommation compulsive caractéristique des patients obèses. Il est possible d'avancer que la précocité de la dysnutrition joue un rôle important c'est à dire que la dysnutrition foetale et l'inondation des bébés par les céréales raffinées et ensuite les graisses et les amidons dès la prise de repas en cantine joue un rôle majeur dans la disruption du mécanisme de la récompense et peut expliquer l'explosion de l'obésité et du diabète sucré chez les adolescents.

Conclusion pratique
Protégez votre cerveau des sucres rapides et des aliments très gras! 
Diminuez les sucres rapides de toute sorte
Supprimez les édulcorants y compris le Stevia car l'empreinte sucrée au niveau cérébral est persistante!
Supprimez les farines blanches donc les amidons raffinés. Les céréales ne peuvent être consommées que complètes!
Privilégiez les protéines naturelles, oeufs, poissons crustacés, coquillages et viandes à l'herbe
Les feuilles sont la meilleure source d'antioxydants en particulier en jus de légumes
Analysez votre comportement et si vous observez une certaine boulimie pour tel ou tel aliment ne le mettez pas en entrée!


Référence
http://www.nature.com/neuro/journal/vaop/ncurrent/pdf/nn.2519.pdf


mercredi 17 mars 2010

Faut il suivre les recommandations nutritionnelles de l'AFSSA?

Voici ce que publie le Quotidien du médecin que lisent beaucoup de médecins français:

"La part des lipides revue à la hausse dans les conseils nutritionnels

Les experts de l'AFSSA (l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments) revoient à la hausse la part des lipides dans les apports énergétiques journaliers. De 30 à 35 %, ce pourcentage passe de 35 à 40 %. À condition, bien entendu, de ne pas avoir des apports énergétiques excessifs et d'être en bonne santé. « Au-dessous de 30 %, les apports en acides gras polyinsaturés indispensables sont insuffisants », note le Pr Philippe Legrand (Agrocampus, Rennes), en présentant les nouvelles recommandations, qui s'appuient sur l'ensemble des études existantes.
Autre évolution : les acides gras saturés (AGS) peuvent représenter jusqu'à 12 % des apports énergétiques, alors qu'ils devaient être limités à 8 % dans les dernières recommandations. Une modification qui rend compte de la distinction entre les « mauvais » AGS, l'acide palmitique surtout, mais aussi l'acide myristique et l'acide laurique, qui, effectivement ne doivent pas excéder 8 % des apports, et les autres, les acides gras saturés, à chaîne courte notamment, qui n'ont pas d'effet hypercholestérolémiant.
Pour les acides gras indispensables que sont l'acide alpha-linolénique (précurseur des oméga-3) et l'acide linoléique (précurseur des oméga 6), les nouveaux ANC (apports nutritionnels conseillés) les situent à 1 et 4 % respectivement. La mise en évidence de la très faible conversion de l'acide alpha-linolénique en acide docosahexaénoïque (DHA) a conduit à augmenter également les ANC pour cet AG : 250 mg/j, soit deux fois la valeur de 2001. Même ANC de 250 mg/j pour l'EPA (acide eicosapentanoïque), que l'on trouve, comme le DHA, principalement dans les poissons, surtout les poissons gras. Une dose qui peut être utilement augmentée jusqu'à 750 mg/j chez les sujets à haut risque cardio-vasculaire.
Reconsidérer les ANC des lipides totaux et des principaux acides gras n'est pas pour autant « une incitation à manger gras », prévient le Pr Legrand. Une grande partie de la population dépasse en effet les 40 % de lipides et les 12 % d'AGS autorisés dans ces nouveaux ANC. Mais environ un quart sont en dessous des 35 % préconisés pour garantir des apports suffisants en acides gras indispensables. D'où la recommandation : ni trop, ni trop peu. Avec en corollaire un plaidoyer pour une plus grande diversification des sources de lipides (graisses végétales et animales) pour respecter l'équilibre des apports entre les différents acides gras."
J'avoue qu'il est des jours où je me demande si nous vivons, bureaucrates, praticiens et patients sur la même planète! Le document est complexe mais surtout il nest pas synthétique et il n'y a pas de tableau simplifié des recommandations positives. Philippe Legrand est un très bon spécialiste de ces questions d'acides gras. Là n'est pas la question.
Les questions et les réponses actuelles les voilà.
1/ La consommation de graisses saturées n'est pas associée à l'athérome. Qu'on se le dise!
L'AFSSa devrait lire Dysnutrition et en particulier
2/ Nul besoin de limiter vos apports en graisses saturées par contre urgence absolue maîtrisez vos calories totales et les apports en hydrates de carbone, les glucides! Le fructose est le sucre à limiter mais tous les amidons en particulier raffinés doivent être sinons éliminés sérieusement limités à 100g/j chez les sédentaires.
3/ Les acides gras sont pour certains des acides gras essentiels! Contrairement à ce qu'affirme imprudemment l'AFSSA le rapport linoléïque/alphalinolénique est très important. Il nous faut diminuer les apports en acide gras oméga 6 (linoléïque) et augmenter les apports en oméga 3 (alphalinolénique ET oméga3 longue chaîne comme EPA, DHA). Augmentez considérablement les apports en acides gras longue chaîne présents dans les poissons gras pour atteindre 1g/j. L'AFSSA reconnaît que le taux de conversion de l'acide alphalinolénique en EPA ou DHA est très faible voire nul c'est à dire que ces derniers sont des acides gras essentiels! Ils le sont pour le cerveau, les artères, le myocarde, l'oeil etc! Si vous ne mangez pas de poisson gras prenez un supplément d'huile de poisson ou de krill.
Nous reviendrons sur ces recommandations, ce qu'il faut retenir c'est que la guerre au gras est inutile! On doit manger du gras et pas uniquement des huiles végétales! Il faut éviter les graisses poly-insaturées oméga 6 qui inondent l'agrobusiness et donc nos assiettes. Pour le reste à condition de rester dans un équilibre calorique on doit consommer des graisses saturées surtout courte chaîne (lait et fromages de chèvre) et des longues chaînes oméga 3 des poissons gras.
Le Quotidien publie aussi cette photo! Surtout ne pas considérer que les graisses sont avant tout des huiles végétales! L'huile de tournesol est comme le carthame ou le maïs une huile oméga 6 quasi pure... L'huile d'olive ne contient pas d'oméga 3! Et surtout les huiles sont très riches en calories c'est l'aliment le plus riche en calories 9 kcal/g! Le beurre c'est seulement 7,2 kcal/g!


Conseil nutritionnel
Poissons gras ou supplément en huile de poisson ou de krill
Viande à l'herbe riche en oméga 3
Avocat, olives, chuffas 
Noix et noisettes, amandes et autres oléagineux sont riches en graisses poly-insaturées mais aussi en vitamine E par exemple!
Les feuilles (salades, épinards, mâche, cresson, blettes ...) sont riches en oméga 3 (acide alpha-linolénique) mais les quantités sont très faibles
Beurre cru, fromages de chèvre
Huiles riches en oméga 3: noix, colza; à défaut consommez des huiles neutres comme l'olive mais en petites quantités non filtrées et crues!






samedi 13 mars 2010

Viande à l'herbe: bénéfices nutritionnels et saveurs!

Il y trois types d'animaux comestibles:
-les animaux sauvages
-les animaux d'élevage élevés industriellement dans leur habitat et avec leur nourriture naturels, ce que l'on appelle l'élevage extensif
-les animaux d'élevage élevés à l'intérieur de hangars en stabulation pour les mammifères ou en batterie pour les deux pattes avec force nourriture industrielle de farines de céréales principalement maïs, soja et tournesol, antibiotiques, vaccins et autres médicaments, même la lumière est artificielle.
Bien évidemment il y a des élevages mixtes et pour les bovins au moins après l'élevage extensif à l'herbe on soumet l'animal à un engraissage intensif de plusieurs mois...


Je ne vous surprendrai pas en affirmant que la viande de ces animaux peut difficilement avoir les mêmes saveurs ni les mêmes caractéristiques nutritionnelles. C'est un fait attesté notamment par les analyses biochimiques comparatives des viandes à l'herbe (ovins, bovins) et des viandes aux céréales. Oui mais voilà la qualité nutritionnelle n'est indiquée ni sur les emballages, ni sur les étiquettes ni sur les analyses réglementaires.

Il est bien établi par de nombreux travaux que ces viandes sont très différentes et que leur composition nutritionnelle est sur de nombreux points opposée!
1/ Les viandes des animaux sauvages sont très maigres et celle des animaux élevés naturellement dans leur habitat et avec une nourriture qu'ils se procurent aussi.
2/ Les viandes des animaux élevés en intensif sont très grasses, la différence étant le plus souvent du simple au double ou beaucoup plus si on considère les viandes sauvages.
3/ Les viandes des animaux élevés en intensif sont plus riches en eau et moins en protéines. Vous achetez de l'eau et de la graisse et moins de protéines.
4/ Les graisses des animaux sauvages et élevés en extensif sont composées d'acides gars polyinsaturés riches en oméga 3 (acide linolénique de l'herbe) mais aussi d'acides gras oméga 3 longue chaîne comme le DHA.
5/ Les viandes des animaux élevés en intensif sont très riche en oméga 6 (acide linoléïque du maïs et du tournesol) de même qu'en oméga 6 longue chaîne comme l'acide arachidonique

Ainsi les viandes d'animaux élevés naturellement sont beaucoup plus riches en nutriments essentiels pour la santé, des protéines et des graisses oméga 3. Au contraire l'élevage industriel des animaux mais aussi des poissons produit des animaux plus gras et surtout riches en graisses pro-inflammatoires, promitotiques et diabétogènes les oméga 6 issus du maïs, soja et tournesol.

Conseil nutritionnel:
Recherchez des viandes locales à l'herbe et des deux pattes élevés en plein air et assez maigres comme la pintade ou la cannette semi-sauvage. 
Mangez en moins souvent.
Le poulet obèse et jaune comme le grain de maïs est un sac de graisses peu favorables à votre santé! 
Evitez le!

vendredi 12 mars 2010

Cancer du poumon, génétique, tabac et alimentation

Le cancer du poumon est la maladie souvent mortelle du fumeur. 
Pourtant si tous les fumeurs ou presque fument du tabac, TOUS les fumeurs ne font pas un cancer du poumon! C'est donc qu'il y a des susceptibilités individuelles. Elémentaire! Ces susceptibilités sont des caractéristiques génomiques (particularités des chromosomes transmis par vos parents et modulés dans leur expression par votre histoire personnelle depuis la conception jusqu'à la mort!). Le cancer est le plus souvent une longue histoire depuis le jour où quelques cellules forment un clone qui échappe à toute régulation et va constituer en quelques années parfois moins une tumeur et des métastases. Cette histoire est fréquente car les altérations de l'ADN (l'acide nucléïque qui contient l'information du code génétique) peuvent se produire dans de nombreuses circonstances, erreur lors de la division des cellules, destruction localisée en rapport avec les radiations, action de carcinogènes environnementaux et dans le cas du cancer du poumon de composants de la fumée.
Ainsi fumer est une roulette russe génomique. 
Si vous êtes porteur de susceptibilités génétiques, par exemple que vous ne réparez pas très efficacement votre ADN et bien même pour une consommation faible de tabac fumé ou bien par tabagisme passif vous ferez plus souvent qu'un autre un cancer du poumon.
Nous sommes tous différents, il important de le rappeler!
Mais il y a plus.
Au cours de l'évolution nous n'avons ni nous ni avant nous les mammifères supérieurs eu un avantage sélectif quelconque à réparer très efficacement notre ADN en cas d'inhalation de carcinogènes. 
Car le processus est simple, je brule du tabac, la pyrolyse détruit les molécules de la plante et donne naissance à des composés carboné appelés benzopyrènes qui sont très délétères pour l'ADN des cellules. Cette pyrolyse libère aussi de la nicotine dont l'action sur le cerveau entraîne une addiction. Par exemple quand on applique du noir de fumée ou de la suie sur la peau d'une souris, dans presque tous les cas et en quelques semaines se développe un cancer de la peau. C'était d'ailleurs aussi le cas chez les ramoneurs...
Pourquoi au cours de l'évolution la réparation de l'ADN n'a pas constitué un avantage sélectif?
Au moins trois raisons.
1/ La vie était plus courte et les cancers sont des maladies principalement de la deuxième partie de la vie. Nos ancêtres avaient déjà eu des enfants en nombre, ils avaient transmis un certain nombre de savoirs avant de mourir jeune. Même si certains d'entre eux pouvaient vivre vieux il n'y avait aucun avantage sélectif à le faire car en dehors de ceux qui étaient dotés de pouvoirs spéciaux ils étaient faiblement productifs et plutôt à charge de la communauté.
2/ Les carcinogènes étaient singulièrement absents de l'air de l'eau et de l'alimentation! Et même après la découverte du feu et son utilisation les mêmes carcinogènes n'étaient pas présents comme ils le sont actuellement;
3/ Les facteurs de croissance des cancers étaient beaucoup moins présents qu'aujourd'hui. En effet une fois que la lésion de l'ADN est survenue la cellule peut mourir, elle peut aussi rester quiescente pendant de nombreuses années et ce n'est que la synergie d'autres facteurs dits de promotion du cancer qui vont entraîner le patient dans la maladie. Ces facteurs सोनत, pèle-mêle:
-L'hypovitaminose D en rapport avec la vie à l'intérieur et l'alimentation transformée
-Un déséquilibre dans les acides gras essentiels de l'alimentation. Le rapport oméga 6/ oméga 3 est aujourd'hui supérieur à 10, ce rapport entre les graisses poly-insaturées en oméga 6 et en oméga 3 s'est brutalement inversé avec l'industrialisation agro-alimentaire qui nourrit les humains avec des céréales, des animaux et des poissons très riches en acide linoléïque. Ceci est du à l'omniprésence des céréales pauvres en oméga 3 que sont le blé, le maïs et le tournesol. Les oméga 6 sont pro-inflammatoires et promitotiques deux actions favorisant le développement du cancer.
-L'obésité et l'hyperinsulinisme qui par l'action pro-inflammatoire et promitotique de facteurs de croissance comme l'IGF ou bien d'autres facteurs relargué par les cellules graisseuses favorisent la croissance tumorale.
-Les disrupteurs hormonaux des plastiques, des cosmétiques,  des biocides ou bien de la pollution ont la capacité d'interférer avec les récepteurs hormonaux que peuvent présenter les cellules tumorales même si le tissu d'origine n'est pas un tissu à sécrétion hormonale et a fortiori quand il s'agit du sein ou de la prostate.
-Les phytonutriments ayant un potentiel anticancéreux ont plus ou moins disparus de l'alimentation en raison de la chute de la consommation de légumes crus au profit d'aliments industriels à base de céréales, lait, sucre... Ces phytonutriments sont ceux des crucifères, des tomates, des feuilles, et des épices comme le curcuma, le gingembre, le safran...
La liste est bien évidemment non exhaustive.

En conclusion, il est très efficace pour prévenir le cancer de ne pas fumer ou de ne pas se laisser enfumer... 
Ceci concerne le cancer du poumon du larynx mais aussi TOUS les autres cancers, sein, prostate, sarcome, leucémies etc.
Si cette condition est réalisée alors il est aussi très efficace mais dans une moindre mesure de modifier son alimentation dans le sens exposé ci-dessus.
Peut-on dépister ces susceptibilités génétiques?
Le dépistage génétique de susceptibilités favorisant le cancer du poumon commence par la clinique: si il y a une histoire de cancer du poumon chez un de vos ascendants attention cette susceptibilité est probable. Pour ce qui est du dépistage par séquençage de votre génome c'est encore cher, compliqué mais on n'est pas loin d'un examen disponible en routine. Certains disent 5 ans d'autres pensent que dans un an les prix auront baissé aux alentours de 500 dollars alors qu'ils sont à environ 5000 dollars actuellement mais ces données varient beaucoup.Pour autant ce prix ne comprend pas l'interprétation des données...

Conseil nutritionnel:
Dosez votre vitamine D
Mangez des brocolis, des choux des feuilles (saladeS, épinards, blettes, poireaux...)
Usez des épices poivre, curcuma, gingembre, safran, piment d'Espelette mais aussi des aromates très riches en phyrtonutriments et oligo-éléments
Mangez de la viande à l'herbe riche en oméga 3,  des poissons gras sauvages aussi riches en oméga 3!



Références
1/ Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2010 Feb;19(2):517-24. Cumulative effect of multiple loci on genetic susceptibility to familial lung cancer. Liu P, Vikis HG, Lu Y, Wang Y, Schwartz AG, Pinney SM, Yang P, de Andrade M, Gazdar A, Gaba C, Mandal D, Lee J, Kupert E, Seminara D, Minna J, Bailey-Wilson JE, Amos CI, Anderson MW, You M.
Washington University, St. Louis, MO 63110, USA.
2/ Prevention and Epidemiology 2010, A Susceptibility Locus on Chromosome 6q Greatly Increases
Lung Cancer Risk among Light and Never Smokers
Christopher I. Amos1, Susan M. Pinney2, Yafang Li1, Elena Kupert2, Juwon Lee2, Mariza A. de Andrade3, Ping Yang3,
Ann G. Schwartz4, Pam R. Fain5, Adi Gazdar6, John Minna6, Jonathan S. Wiest7, Dong Zeng1, Henry Rothschild8,
Diptasri Mandal8, Ming You9, Teresa Coons10, Colette Gaba11, Joan E. Bailey-Wilson12, and Marshall W. Anderson2

dimanche 7 mars 2010

Le petit déjeuner, nouvelle édition!

Watch your breakfast!
Une des questions les plus lancinantes est bien celle du petit déjeuer. La plupart des gens ne savent pas comment sortir des schémas habituels café au lait, sucre, pain blanc, beurre et resucre avec la confiture industrielle.
Premier point changez radicalement au lieu d'essayer de vous limiter. il est illusoire de se limiter au motif que les aliments ne sont pas "bons". Ne vous limitez plus changez!
L'erreur c'est bien évidemment de garder le même schéma mais de diminuer les quantités, de mettre du lait écrémé au lieu de demi-écrémé, de diminuer l'épaisseur de la couche de beurre ou de confiture.
A propos du café torréfié.
Coupez plusieurs jours pour vous déshabituer. La plupart du temps les buveurs de café croient qu'ils peuvent et ils s'aperçoivent qu'en vérité c'est difficile. C'est donc une dépendance à la caféine.


Le conseil nutritionnel
1/ mangez des protéines et la meilleure est l'oeuf; gobé ou coque.
2/ buvez d'abord de l'eau, aussi un adaptogène comme le thé vert ou bien du Roibos ou du Maté ou du Tulsi. Sucrez légèrement avec du miel.
3/ mangez des oléagineus noix amades cajou ou noisettes
4/ mangez des fruits crus pas de jus.
5/ Si vous avez encore faim préparez une ou deux tranches de pain de farine intégrale (attention ce n'est pas du pain complet) plutôt du seigle ou du petit épeautre ou bien du Vollkornbrot de seigle ou multicéréales avec une matière grasse comme du beurre cru à la motte ou bien de la noix de coco, ou bien de l'huile d'olive non filtrée.

La génomique ne prédit rien tout est dans l'interface avec l'environnement : la médecine épigénétique!

Il y a très souvent de très bonnes nouvelles dans la littérature médicale. En réalité la connaissance est le moteur de l'évolution des sociétés postindustrielles. Nous avons survécu dans l'environnement sauvage puis nous avons assuré l'alimentation par l'élevage et l'agriculture enfin nous avons développé grâce au recours à l'intensité énergétique (énergies fossiles puis nucléaire) la transformation de la matière en bâtimets, moyens de locomotion, produits industriels de toute sorte dont les aliments industriels. Nous sommes dans l'ère de la connaissance et c'est l'innovation qui gouverne les changements.
De gigantesques efforts ont été faits pour déchiffrer le génome humain c'est à dire connaître le code génétique. Ensuite de nouveaux efforts de recherche nous ont permis de comprendre que l'enchaînement des bases (les lettres de l'alphabet du code) s'assemblait en mots de significations diverses. Certains gènes sont actifs d'autres non, cachés ou imprononçables car légèrement modifiés, bref l'ensemble on s'en doutait est extrêmement complexe. Mais ce qui est plus nouveau c'est que l'environnement, l'air que vous respirez, les aliments que vous choisissez d'ingérer ou non, l'activité physique que vous faites, vos émotions modifient l'expression des gènes: tout cela se matérialise par des modifications fine de l'expression du génome que l'on nomme épigénétique. Cela peut aller de la puissance d'expression d'un gène (le mot est prononcé à voix basse ou à pleine voix) à son inhibition complète, le mutisme. Ce point est capital car il ruine totalement les conceptions déterministes qui faisaient de la génomique le GPS de notre devenir! Bonne nouvelle en dehors de maladies très rares le déterminisme génétique pur et direct n'existe pas! Il faut une interaction avec l'environnement.
Pour autant il existe des susceptibilités et notre génomique fait que nous sommes tous différents et inégaux en tout.
S'agissant de la nutrition il faut comprendre que les alimenst ne sont pas que des sacs de calories. Pas uniquement des sacs d'antioxydants, vitamines et autres substance phytochimiques! Non les aliments ne sont pas que cela.
Ils sont de l'information pour notre génome. Cette information va être prise en compte pour modifier l'expression des gènes dans certaines cellules.
Exemple: les acides gras omega 3 modifient notre métabolisme par l'intermédiaire des récepteurs nucléaires PPAR qui sont de véritables potentiomètres de l'expression de certains gènes. Il y a de nombreux autres exemples qui démontrent que notre organisme se renseigne par l'intermédiaire des aliments. une raison suffisante pour ne pas le tromper abusivement avec des aliments industriels.

Conclusion
Avec des techniques plus sophistiquées et des modèles adaptés à une extrême complexité les données instantanées de l'épigénétique seront bientôt connues et pourront servir à la médecine personnalisés. Mais c'est une étape après le SNP (Polymorphisme génétique des variations d'un seul nucléotide) que nous connaissons actuellement.


Le conseil nutritionnel
1/ Les aliments que vous ingérez modifient l'expression des gènes. Ainsi manger trop sucré ou même en ajoutant du sucre crée une empreinte épigénétique. N'ajoutez aucun sucre dans aucune des préparations culinaires.
2/ La cuisson détruit beaucoup de vitamines et phytonutriments (des substances produites par les plantes pour se défendre et qui nous sont terriblement utiles). Ne faites pas cuire ou bien à basse température par exemple à la vapeur mais pas dans un récipient hyperbarique (cocotte minute), bien sur c'est plus rapide mais cela fait très mal aux molécules complexes que sont les vitamines et phytonutriments. Choisissez le cuit vapeur des asiatiques ou bien le plat en terre appelé cocotte crétoise.
3/ Cyclisez vos ingestions d'aliments. Le meilleur cycle est celui des saisons de votre géographie sur la planète (longitude/latitude). 
4/ Les aliments contenant des substances chimiques nouvelles comme les acides gras trans ou bien les molécules produites par les cuissons à haute température, acrylamide, benzopyrènes ou bien tous les xénobiotiques type biocides (antibiotiques, insecticides, agents de surface...) produisent des effets inconnus sur la régulation de l'expression des gènes. N'oubliez jamais que seule la toxicité chez la souris a été étudiée! C'est pourquoi les fruits et légumes de l'agriculture biologique sont préférables. Surtout pour les cultures très consommatrices de ces biocides: poivrons, agrumes, pommes par exemple. 

Référence
Common Genetic Variation and Human Traits
David B. Goldstein,
http://content.nejm.org/cgi/reprint/360/17/1696.pdf

Curcumin: deux recettes culinaires basées sur des preuves scientifiques et ... délicieuses!

Prévenir le cancer du colon est basé sur des principes simples.
1/ D'abord manger des aliments bruts riches en fibres et vérifier que votre transit se normalise. Sinon c'est que vous mangez trop de produits laitiers et trop d'amidons (pain blanc, pâtes, couscous, biscuits, etc).
2/ Eviter au maximum les viandes cuites et a fortiori brûlées et les viandes transformées industriellement (saucisses, farce, viande des lasagnes, raviolis etc).
3/ Manger principalement des légumes crus ou cuits vapeur et principalement des feuilles (salades, blettes, poireaux) ou des fleurs (Brocoli, choux, artichauts).
Mais prévenir le cancer du colon peut aussi être une affaire plus précise.  Bartik et coll ont mis en évidence un effet synergique du Curcuma et de la vitamine D.
Voici les deux recettes qui sont basées sur ce travail.
1/ Salade d'épinards aux champignons
Vous faites une salade avec des feuilles d'épinards et aussi d'autres feuilles en fonction de la saison et de la disponibilité. Vous coupez en lamelles fines des champignons de paris ou bien des champignons sauvages qui se mangent crus et vous les citronez. Un peu d'ail, du poivre blanc et du Curcuma soit en poudre soit râpé frais.
Une sauce avec une huile d'olive non filtrée et du citron, un peu de gros sel de mer.
2/ Omelette aux girolles et au curcuma
Cette omelette est à faire cuire à feu minimum, il faut compter 30 minutes au moins. Feu  minimum d'un petit foyer. Les températures de cuisson avec une poële épaisse ne dépasse pas 70°C.
Oeufs de poules élevées en plein air, champignons des girolles car elles contiennent beaucoup de Vitamine D2, du Curcuma de l'ail et du poivre noir, un peu d'huile d'olive et un peu de sel de mer.
On commence par les champignons qui doivent impérativement rester craquants. Ensuite on fait l'omelette avec le Curcuma sec en poudre ou râpé frais, l'ail, et on la verse dans la poële où se trouvent les champignons. On ne remue pas l'omelette coagule très lentement.

Il est passionnant de constater combien une alimentation basée sur des aliments bruts peu ou pas transformés correspond réellement à nos besoins. C'est la vérification des travaux effectués sur la paléonutrition et la génomique. Nous ne pouvons nous adapter métaboliquement à la nourriture industrielle, car le changement est trop brutal à la fois sur le plan des nutriments mais aussi des calories en raison de la sédentarité. Mais nous pouvons nous adapter au téléphone, à la roue, à l'ordinateur, etc. Notre cerveau s'adapte très vite c'est pour cette raison que nous avons survécu! Notre métabolisme est encore marqué par les centaines de milliers d'années de famine, ou au contraire d'aliments en abondance dans certaines niches écologiques mais avec très peu de glucides rapides (sucre, fructose, amidions raffinés), très peu de graisses rapides (huiles, beurre, fromages) et des protéines issues de poissons sauvages et d'animaux sauvages ou en élevage extensif!


Référence:

Curcumin: a novel nutritionally derived ligand of the vitamin D receptor with implications for colon cancer chemoprevention





Leonid Bartika, G. Kerr Whitfieldab, Magdalena Kaczmarskaa, Christine L. Lowmiller, Eric W. Moffet, Julie K. Furmick, Zachary Hernandeze, Carol A. Hausslerab, Mark R. Hausslerab and Peter W. Jurutkabe,
Abstract
The nuclear vitamin D receptor (VDR) mediates the actions of 1,25-dihydroxyvitamin D3 (1,25D) to regulate gene transcription. Recently, the secondary bile acid, lithocholate (LCA), was recognized as a novel VDR ligand. Using reporter gene and mammalian two-hybrid systems, immunoblotting, competitive ligand displacement and quantitative real-time PCR, we identified curcumin (CM), a turmeric-derived bioactive polyphenol, as a likely additional novel ligand for VDR. CM (10−5 M) activated transcription of a luciferase plasmid containing the distal vitamin D responsive element (VDRE) from the human CYP3A4 gene at levels comparable to 1,25D (10−8 M) in transfected human colon cancer cells (Caco-2). While CM also activated transcription via a retinoid X receptor (RXR) responsive element, activation of the glucocorticoid receptor (GR) by CM was negligible. Competition binding assays with radiolabeled 1,25D confirmed that CM binds directly to VDR. In mammalian two-hybrid assays employing transfected Caco-2 cells, CM (10−5 M) increased the ability of VDR to recruit its heterodimeric partner, RXR, and steroid receptor coactivator-1 (SRC-1). Real-time PCR studies revealed that CM-bound VDR can activate VDR target genes CYP3A4, CYP24, p21 and TRPV6 in Caco-2 cells. Numerous studies have shown chemoprotection by CM against intestinal cancers via a variety of mechanisms. Small intestine and colon are important VDR-expressing tissues where 1,25D has known anticancer properties that may, in part, be elicited by activation of CYP-mediated xenobiotic detoxification and/or up-regulation of the tumor suppressor p21. Our results suggest the novel hypothesis that nutritionally-derived CM facilitates chemoprevention via direct binding to, and activation of, VDR.
Keywords: Curcumin; Vitamin D receptor; Retinoid X receptor; Cancer prevention; Anticancer diet; Turmeric
Abbreviations: CM, curcumin; CYP3A4, cytochrome P450-subfamily 3A polypeptide 4; Dex, dexamethasone; 1,25D, 1,25-dihydroxyvitamin D3; GR, glucocorticoid receptor; GRE, glucocorticoid responsive element; LCA, lithocholate; Rex, RXR-specific ligand LG101305; RXR, retinoid X receptor; RXRE, retinoid X receptor responsive element; steroid receptor coactivator-1, SRC-1; VDR, nuclear vitamin D receptor; VDREs, vitamin D responsive elements

samedi 6 mars 2010

Il n'y a pas de complot: nous sommes libres de faire des choix alimentaires surtout en France!

Individual choices in nutrition: we are responsible for our food!

Le Monde dans un entretien avec un médecin montpelliérain tente de nous déresponsabiliser au sujet de l'alimentation.
Si en allant faire nos achats alimentaires nous ne faisons pas les bons choix c'est que l'on (bien sur on ne saura pas qui...) tente de nous imposer un ordre chimique!
C'est tout sauf exact, c'est de l'altermondialisme primaire, de la théorie du complot de caniveau.
En effet nous n'avons jamais eu autant de choix et de produits de qualité en vente à quelques hectomètres ou kilomètres de chez nous.
Nous savons parfaitement ce que nous achetons, cuisinons et les queantités astronomiques de calories que nous avalons. Arrêtons la théorie du complot soyons au moins responsable de nos actes concrets c'est à dire ceux qui consistent à choisir un aliment le saisir et le mettre dans le caddie!
Mais attention il y a aussi des théorèmes puissants:
Tout ce que j'achète en alimentation sera mangé. Si je suis seul c'est pour moi si nous sommes plusieurs cela sera réparti. Jamais je n'ai jeté un aliment acheté et en état d'être mangé en rentrant à mon domicile.
Donc si vous voulez éviter de manger certains aliments c'est très simple il ne faut pas faire grève ou une manif ou un papier dans Le Monde il faut éviter de les mettre dans le caddie. Et vous ne mourrez pas de faim c'est plutôt l'inverse sous nos latitudes.

Plusieurs autres inexactitudes sont affirmées dans ce papier. 
  • Cancer et alimentation. Attention, les cancers les plus faciles à prévenir sont ceux liés au tabac! Pas à l'alimentation. Le tabac fumé provoque le cancer du poumon, de la vessie, du rein, du sein, des ovaires et augmente très significativement le risque de leucémies. Donc avant de culpabiliser les gens sur ce qu'ils mangent faisons appliquer la loi antitabac dans les écoles, collèges et lycées. Les universités, les hôpitaux et les administrations publiques en général. C'est d'observation là qu'elle est le moins bien appliquée.
  • "Autre exemple : l'acrylamide. Il s'agit d'une substance se formant lors de la cuisson de certains aliments riches en hydrates de carbone (en glucides)."Désolé vous pouvez faire de l'acrylamide chez vous avec des cuissons à haute température! Le vrai conseil c'est de ne pas faire cuire ou bien de le faire à basse température et le plus souvent à la vapeur...  
  • Qu'est ce qui est dangereux pour les enfants? L'acrylamide ou le fructose?Bien sur et sans aucune comparaison possible le fructose. Qui achète des boissons sucrées aux enfants? Les parents. Qui a laissé installer des distributeurs de fructose et autres sucres rapides dans les établissements scolaires? L'administration et les parents qui ont voix au Conseil de ces établissements...
  • " Il faut penser à des emballages plus respectueux de l'environnement, notamment pour les surgelés."Bon c'est vraiment à coté du sujet et sans aucune signification nutritionnelle ni justification scientifique...
Ensuite nous passons à du classique Le Monde et notre médecin sont de fervents étatistes.
Ils "croient" à un grand ministère écologique pour contenir la crise sanitaire à venir. Il est facile de se rendre compte qu'il se trompent et que l'illusion des solutions étatiques est tenace dans les médias même après la vaccination vétérinaire pour le H1N1!
La cause principale de l'obésité est l'ingestion par les populations des pays développés d'une quantité incroyable de calories ET d'une sédentarisation extrême. De 0 à 100 ans et plus...
En particulier l'ingestion de glucides rapides toute la journée épuise le pancréas, induit le stockage des sucres en graisses et augmente le poids.
La solution est simple couper la ration calorique des adultes en deux. Pour y parvenir il faut manger des aliments bruts et non pas des aliments industriels qui sont bourrés de calories et dénués de micronutriments. Et ce choix il se fait au supermarché chaque fois que vous y allez. Pas besoin d'un superministère de l'écologie et de l'alimentation.

Enfin il y aurait de nouvelles maladies liées à l'environnement ou à l'alimentation.
Je dois dire que sur ce point nos deux auteurs sont encore moins convaincants. Ils semblent s'intéresser à l'accessoire. Ce qui est la question de santé publique c'est l'obésité des enfants et des adolescents. Et pour cela il y a un remède simple: que les parents jouent leur rôle d'abord et avant tout. Depuis les achats inutiles d'aliments industriels au comptoir des magasins soit parce que nous nous interdisons de dire non soit parce la santé de nos enfants ne nous intéresse pas assez. Jusqu'aux repas pris à la cantine alors que les enfants pourraient très bien les prendre à la maison, mais qu'il faudrait s'organiser et cuisiner. Enfin pour les jours où toute la famille mange ensemble les parents doivent imposer le rituel du repas sans téléphone sans levers intempestifs et en consommant toute les rations et rien que celles là. Vous trouvez cela ringard et vous préférez le laxisme, la cantine, le MacDo et les plats tout prêts: vos enfants et vous mêmes paierez le prix fort de la dysnutrition. Il n'y a pas d'autre chemin que la responsabilité et il est parsemé de moments de bonheur intense car rien ne remplacera l'alimentation préparée avec amour par un parent à son enfant. Tout a commencé comme cela dès notre naissance!

mercredi 3 mars 2010

Quel est le taux de triglycérides associé à un risque minimum d'accident vasculaire cérébral?

Non fasting TG are associated with stroke when above 0.89 g/l.

Les triglycérides ont longtemps été considérés comme peu associés au risque cardiovasculaire. Depuis les premiers travaux de Patsch et l'éditorial de Gotto dans Circulation en 1998 nous savons que les TG sont un facteur de risque autonome des maladies coronariennes. Malheureusement le taux de TG est très mal évalué par les analyses biologiques car la plupart des prises de sang sont faites à jeun et que les taux annocé comme "normaux" sont en réalité très élevé et associé à un surrisque.
Jacob et coll rapportent une étude épidémiologique observationnelle dans JAMA qui remet les faits à leur place dans le puzzle des facteurs de risque en rapport avec la dysnutrition industrielle.
Tout d'abord Jacob s'est intéressé aus TG de la période post prandiale ce qu'il appelle les TG non à jeun. Ces TG sont directement en rapport avec la lipémie postprandiale c'est à dire la quantité de graisses dans le sang après le repas; ces TG sont très associés à de nombreux risques et Jacob démontre qu'ils le sont avec le risque d'AVC.  Cette relation est très linéaire car pour chaque augmentation des TG non à jeun le risque d'AVC augmente. C'est vrai chez l'homme comme chez la femme et quel que soit le cholestérol des LDL.
Ce qui est important c'est que Jacob confirme les autres études à ce sujet les TG doivent impérativement être inférieurs à 1 g/l! Au delà il y a un surrisque. Par ailleurs dans cette étude les femmes ménopausées sous traitement hormonal substitutif ont des TG non à jeun plus élevés que celle sans THS.
En résumé les TG doivent être inférieurs à 1 g/l et mesurés en postprandial c'est à dire après le repas par exemple 3 heures après un repas habituel. Au delà il y a un surrisque coronarien et cérébral.
Comment abaisser ses TG?
C'est très simple:

manger moins beaucoup moins pour perdre du poids et avoir un IMC normal, faire de l'exercice et surtout de l'endurance (vélo, course à pied, natation), supprimer les aliments à index glycémique élevés (amidons, sucres rapides). Ces aliments sont principalement industriels, pain, pâtes, pizza, purée, jus de fruits, gâteaux, mais aussi vin audelà d'un verre par jour, riz blanc, pollenta, couscous, céréales raffinées sucrées du petit déjeuner...
Références
1/ Jacob J. Freiberg; Anne Tybjærg-Hansen; Jan Skov Jensen; et al.
Nonfasting Triglycerides and Risk of Ischemic Stroke in the General Population
JAMA. 2008;300(18):2142-2152 (doi:10.1001/jama.2008.621)