Voici plusieurs années j'attirai l'attention du public sur les risques de l'aquaculture industrielle concernant le Saumon (Saumon le roi déchu: Guide Gault et Millau).
Cette dernière comme beaucoup d'aventures agro- industrielles ne contrôle pas les intrants ni les effluents. Le résultat est un poisson morphologiquement ressemblant mais une composition différente; les poissons sont beaucoup plus gras, contiennent moins d'anti-oxydants et la composition des acides gras poly-insaturés est différente. Le fish farming est pourtant soutenu par de nombreux scientifiques et certaines associations qui se prétendent écologistes au motif que cette industrie permettrait d'épargner les ressources halieutiques.
A cette époque le monde et en particulier l'Europe a connu l'épidémie de vache folle, une variante du Creutzfeld Jacob et les suites que l'on connaît.
Mais très tôt nous savions que la production de "farines" animales n'étant pas arrêtée dans le monde, ces "farines" sont vendues à des acheteurs qui les valorisent en particulier dans l'aquaculture. En réalité les "farines" animales sont des poudres de carcasses d'animaux d'élevage cuites à haute température et broyées. La maladie de la vache folle est liée à l'ingestion par les bovins et ensuite par les humains de protéines modifiées par cette cuisson. Bien évidemment sur des arguments scientifiques très minces il a été argué d'une barrière d'espèce "infranchissable" dans le cas de l'aquaculture. On ne sait pas trop où on en est sur le plan mondial. En particulier l'aquaculture pratiquée dans les pays peu surveillés utilise certainement des farines animales. Les crevettes sont probablement les plus concernées. Mais les poissons carnivores sont aussi consommateurs de farines animales et les contrôles même dans les pays développés ne sont que des contrôles!
Plus récemment des doutes se sont exprimés sur cette barrière. Il s'agit d'un sujet particulièrement complexe car de nombreuses incertitudes persistent sur la pathogénie de ces maladies liées à une structure tridimensionnelle anormale de certaines protéines.
Robert P. Friedland de l'université de Louisville dans le Kentucky attire l'attention sur la possibilité de transmission à l'homme de protéines anormales via le poisson d'élevage.
Le débat est donc ouvert.
Conclusion:
- consommer des poissons sauvages est encore possible, préférons les
- l'aquaculture est très mal contrôlée et source de pollution majeure, elle ne résout pas les problèmes des réserves halieutiques
- l'exploitation raisonnée est possible pour certaines espèces tandis que pour d'autres (morue par exemple) il faut suspendre la pêche, c'est un défi de gouvernance mondiale, grâce à la technologie la surveillance est possible. Pourtant les gouvernements sont très peu enclins à s'entendre, ils rechignent à réguler alors qu'ils en ont tous les moyens, obéissant aux lobbies de la pêche industrielle tout en faisant profession de foi écologiste. Cette régulation va donc se faire par la pénurie qui fera disparaître la pêche pour un certain nombre d'années.
Références
1/ Robert P. Friedland1, Robert B. Petersen2, Richard Rubenstein3
1Department of Neurology, University of Louisville School of Medicine, Louisville, KY, USA2Departments of Pathology and Neuroscience, Case Western Reserve University School of Medicine, Cleveland, OH, USA3Department of Biochemistry, State University of New York, Downstate Medical Center, Brooklyn, NY, USA
Abstract
Dietary consumption of fish is widely recommended because of the beneficial effects of omega-3 polyunsaturated fatty acids on the risks of cardiovascular and Alzheimer's diseases. The American Heart Association currently recommends eating at least two servings of fish per week. We are concerned that consumption of farmed fish may provide a means of transmission of infectious prions from cows with bovine spongiform encephalopathy to humans, causing variant Creutzfeldt Jakob disease.
Cette dernière comme beaucoup d'aventures agro- industrielles ne contrôle pas les intrants ni les effluents. Le résultat est un poisson morphologiquement ressemblant mais une composition différente; les poissons sont beaucoup plus gras, contiennent moins d'anti-oxydants et la composition des acides gras poly-insaturés est différente. Le fish farming est pourtant soutenu par de nombreux scientifiques et certaines associations qui se prétendent écologistes au motif que cette industrie permettrait d'épargner les ressources halieutiques.
A cette époque le monde et en particulier l'Europe a connu l'épidémie de vache folle, une variante du Creutzfeld Jacob et les suites que l'on connaît.
Mais très tôt nous savions que la production de "farines" animales n'étant pas arrêtée dans le monde, ces "farines" sont vendues à des acheteurs qui les valorisent en particulier dans l'aquaculture. En réalité les "farines" animales sont des poudres de carcasses d'animaux d'élevage cuites à haute température et broyées. La maladie de la vache folle est liée à l'ingestion par les bovins et ensuite par les humains de protéines modifiées par cette cuisson. Bien évidemment sur des arguments scientifiques très minces il a été argué d'une barrière d'espèce "infranchissable" dans le cas de l'aquaculture. On ne sait pas trop où on en est sur le plan mondial. En particulier l'aquaculture pratiquée dans les pays peu surveillés utilise certainement des farines animales. Les crevettes sont probablement les plus concernées. Mais les poissons carnivores sont aussi consommateurs de farines animales et les contrôles même dans les pays développés ne sont que des contrôles!
Plus récemment des doutes se sont exprimés sur cette barrière. Il s'agit d'un sujet particulièrement complexe car de nombreuses incertitudes persistent sur la pathogénie de ces maladies liées à une structure tridimensionnelle anormale de certaines protéines.
Robert P. Friedland de l'université de Louisville dans le Kentucky attire l'attention sur la possibilité de transmission à l'homme de protéines anormales via le poisson d'élevage.
Le débat est donc ouvert.
Conclusion:
- consommer des poissons sauvages est encore possible, préférons les
- l'aquaculture est très mal contrôlée et source de pollution majeure, elle ne résout pas les problèmes des réserves halieutiques
- l'exploitation raisonnée est possible pour certaines espèces tandis que pour d'autres (morue par exemple) il faut suspendre la pêche, c'est un défi de gouvernance mondiale, grâce à la technologie la surveillance est possible. Pourtant les gouvernements sont très peu enclins à s'entendre, ils rechignent à réguler alors qu'ils en ont tous les moyens, obéissant aux lobbies de la pêche industrielle tout en faisant profession de foi écologiste. Cette régulation va donc se faire par la pénurie qui fera disparaître la pêche pour un certain nombre d'années.
Références
1/ Robert P. Friedland1, Robert B. Petersen2, Richard Rubenstein3
1Department of Neurology, University of Louisville School of Medicine, Louisville, KY, USA2Departments of Pathology and Neuroscience, Case Western Reserve University School of Medicine, Cleveland, OH, USA3Department of Biochemistry, State University of New York, Downstate Medical Center, Brooklyn, NY, USA
Abstract
Dietary consumption of fish is widely recommended because of the beneficial effects of omega-3 polyunsaturated fatty acids on the risks of cardiovascular and Alzheimer's diseases. The American Heart Association currently recommends eating at least two servings of fish per week. We are concerned that consumption of farmed fish may provide a means of transmission of infectious prions from cows with bovine spongiform encephalopathy to humans, causing variant Creutzfeldt Jakob disease.
Cliquer sur l'image pour voir les détails des plaques cérébrales.
2 commentaires:
le rêve serait de cultiver son jardin, élever quelques volailles et avoir un plan d'eau pour pêcher son poisson, mais l'humain ne semble plus capable de faire cela ! Mais je pense que dans un avenir plus ou moins lointain il sera forcé à revenir à des valeurs modestes.
Ce que je retiens c'est bien sur valeurs modestes, il y a dans cet adjectif une dimension humaine qui relie notre espèce aux autres et au cosmos. Une certaine modestie qui s'oppose aux rêves cauchemardesques des disciples de Prométhée. Nous ne sommes pas là pour soulever la terre mais accepter notre condition et l'exprimer.
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