mercredi 17 mars 2010

Faut il suivre les recommandations nutritionnelles de l'AFSSA?

Voici ce que publie le Quotidien du médecin que lisent beaucoup de médecins français:

"La part des lipides revue à la hausse dans les conseils nutritionnels

Les experts de l'AFSSA (l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments) revoient à la hausse la part des lipides dans les apports énergétiques journaliers. De 30 à 35 %, ce pourcentage passe de 35 à 40 %. À condition, bien entendu, de ne pas avoir des apports énergétiques excessifs et d'être en bonne santé. « Au-dessous de 30 %, les apports en acides gras polyinsaturés indispensables sont insuffisants », note le Pr Philippe Legrand (Agrocampus, Rennes), en présentant les nouvelles recommandations, qui s'appuient sur l'ensemble des études existantes.
Autre évolution : les acides gras saturés (AGS) peuvent représenter jusqu'à 12 % des apports énergétiques, alors qu'ils devaient être limités à 8 % dans les dernières recommandations. Une modification qui rend compte de la distinction entre les « mauvais » AGS, l'acide palmitique surtout, mais aussi l'acide myristique et l'acide laurique, qui, effectivement ne doivent pas excéder 8 % des apports, et les autres, les acides gras saturés, à chaîne courte notamment, qui n'ont pas d'effet hypercholestérolémiant.
Pour les acides gras indispensables que sont l'acide alpha-linolénique (précurseur des oméga-3) et l'acide linoléique (précurseur des oméga 6), les nouveaux ANC (apports nutritionnels conseillés) les situent à 1 et 4 % respectivement. La mise en évidence de la très faible conversion de l'acide alpha-linolénique en acide docosahexaénoïque (DHA) a conduit à augmenter également les ANC pour cet AG : 250 mg/j, soit deux fois la valeur de 2001. Même ANC de 250 mg/j pour l'EPA (acide eicosapentanoïque), que l'on trouve, comme le DHA, principalement dans les poissons, surtout les poissons gras. Une dose qui peut être utilement augmentée jusqu'à 750 mg/j chez les sujets à haut risque cardio-vasculaire.
Reconsidérer les ANC des lipides totaux et des principaux acides gras n'est pas pour autant « une incitation à manger gras », prévient le Pr Legrand. Une grande partie de la population dépasse en effet les 40 % de lipides et les 12 % d'AGS autorisés dans ces nouveaux ANC. Mais environ un quart sont en dessous des 35 % préconisés pour garantir des apports suffisants en acides gras indispensables. D'où la recommandation : ni trop, ni trop peu. Avec en corollaire un plaidoyer pour une plus grande diversification des sources de lipides (graisses végétales et animales) pour respecter l'équilibre des apports entre les différents acides gras."
J'avoue qu'il est des jours où je me demande si nous vivons, bureaucrates, praticiens et patients sur la même planète! Le document est complexe mais surtout il nest pas synthétique et il n'y a pas de tableau simplifié des recommandations positives. Philippe Legrand est un très bon spécialiste de ces questions d'acides gras. Là n'est pas la question.
Les questions et les réponses actuelles les voilà.
1/ La consommation de graisses saturées n'est pas associée à l'athérome. Qu'on se le dise!
L'AFSSa devrait lire Dysnutrition et en particulier
2/ Nul besoin de limiter vos apports en graisses saturées par contre urgence absolue maîtrisez vos calories totales et les apports en hydrates de carbone, les glucides! Le fructose est le sucre à limiter mais tous les amidons en particulier raffinés doivent être sinons éliminés sérieusement limités à 100g/j chez les sédentaires.
3/ Les acides gras sont pour certains des acides gras essentiels! Contrairement à ce qu'affirme imprudemment l'AFSSA le rapport linoléïque/alphalinolénique est très important. Il nous faut diminuer les apports en acide gras oméga 6 (linoléïque) et augmenter les apports en oméga 3 (alphalinolénique ET oméga3 longue chaîne comme EPA, DHA). Augmentez considérablement les apports en acides gras longue chaîne présents dans les poissons gras pour atteindre 1g/j. L'AFSSA reconnaît que le taux de conversion de l'acide alphalinolénique en EPA ou DHA est très faible voire nul c'est à dire que ces derniers sont des acides gras essentiels! Ils le sont pour le cerveau, les artères, le myocarde, l'oeil etc! Si vous ne mangez pas de poisson gras prenez un supplément d'huile de poisson ou de krill.
Nous reviendrons sur ces recommandations, ce qu'il faut retenir c'est que la guerre au gras est inutile! On doit manger du gras et pas uniquement des huiles végétales! Il faut éviter les graisses poly-insaturées oméga 6 qui inondent l'agrobusiness et donc nos assiettes. Pour le reste à condition de rester dans un équilibre calorique on doit consommer des graisses saturées surtout courte chaîne (lait et fromages de chèvre) et des longues chaînes oméga 3 des poissons gras.
Le Quotidien publie aussi cette photo! Surtout ne pas considérer que les graisses sont avant tout des huiles végétales! L'huile de tournesol est comme le carthame ou le maïs une huile oméga 6 quasi pure... L'huile d'olive ne contient pas d'oméga 3! Et surtout les huiles sont très riches en calories c'est l'aliment le plus riche en calories 9 kcal/g! Le beurre c'est seulement 7,2 kcal/g!


Conseil nutritionnel
Poissons gras ou supplément en huile de poisson ou de krill
Viande à l'herbe riche en oméga 3
Avocat, olives, chuffas 
Noix et noisettes, amandes et autres oléagineux sont riches en graisses poly-insaturées mais aussi en vitamine E par exemple!
Les feuilles (salades, épinards, mâche, cresson, blettes ...) sont riches en oméga 3 (acide alpha-linolénique) mais les quantités sont très faibles
Beurre cru, fromages de chèvre
Huiles riches en oméga 3: noix, colza; à défaut consommez des huiles neutres comme l'olive mais en petites quantités non filtrées et crues!






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