Il y a très souvent de très bonnes nouvelles dans la littérature médicale. En réalité la connaissance est le moteur de l'évolution des sociétés postindustrielles. Nous avons survécu dans l'environnement sauvage puis nous avons assuré l'alimentation par l'élevage et l'agriculture enfin nous avons développé grâce au recours à l'intensité énergétique (énergies fossiles puis nucléaire) la transformation de la matière en bâtimets, moyens de locomotion, produits industriels de toute sorte dont les aliments industriels. Nous sommes dans l'ère de la connaissance et c'est l'innovation qui gouverne les changements.
De gigantesques efforts ont été faits pour déchiffrer le génome humain c'est à dire connaître le code génétique. Ensuite de nouveaux efforts de recherche nous ont permis de comprendre que l'enchaînement des bases (les lettres de l'alphabet du code) s'assemblait en mots de significations diverses. Certains gènes sont actifs d'autres non, cachés ou imprononçables car légèrement modifiés, bref l'ensemble on s'en doutait est extrêmement complexe. Mais ce qui est plus nouveau c'est que l'environnement, l'air que vous respirez, les aliments que vous choisissez d'ingérer ou non, l'activité physique que vous faites, vos émotions modifient l'expression des gènes: tout cela se matérialise par des modifications fine de l'expression du génome que l'on nomme épigénétique. Cela peut aller de la puissance d'expression d'un gène (le mot est prononcé à voix basse ou à pleine voix) à son inhibition complète, le mutisme. Ce point est capital car il ruine totalement les conceptions déterministes qui faisaient de la génomique le GPS de notre devenir! Bonne nouvelle en dehors de maladies très rares le déterminisme génétique pur et direct n'existe pas! Il faut une interaction avec l'environnement.
Pour autant il existe des susceptibilités et notre génomique fait que nous sommes tous différents et inégaux en tout.
S'agissant de la nutrition il faut comprendre que les alimenst ne sont pas que des sacs de calories. Pas uniquement des sacs d'antioxydants, vitamines et autres substance phytochimiques! Non les aliments ne sont pas que cela.
Ils sont de l'information pour notre génome. Cette information va être prise en compte pour modifier l'expression des gènes dans certaines cellules.
Exemple: les acides gras omega 3 modifient notre métabolisme par l'intermédiaire des récepteurs nucléaires PPAR qui sont de véritables potentiomètres de l'expression de certains gènes. Il y a de nombreux autres exemples qui démontrent que notre organisme se renseigne par l'intermédiaire des aliments. une raison suffisante pour ne pas le tromper abusivement avec des aliments industriels.
Conclusion
Avec des techniques plus sophistiquées et des modèles adaptés à une extrême complexité les données instantanées de l'épigénétique seront bientôt connues et pourront servir à la médecine personnalisés. Mais c'est une étape après le SNP (Polymorphisme génétique des variations d'un seul nucléotide) que nous connaissons actuellement.
Le conseil nutritionnel
1/ Les aliments que vous ingérez modifient l'expression des gènes. Ainsi manger trop sucré ou même en ajoutant du sucre crée une empreinte épigénétique. N'ajoutez aucun sucre dans aucune des préparations culinaires.
2/ La cuisson détruit beaucoup de vitamines et phytonutriments (des substances produites par les plantes pour se défendre et qui nous sont terriblement utiles). Ne faites pas cuire ou bien à basse température par exemple à la vapeur mais pas dans un récipient hyperbarique (cocotte minute), bien sur c'est plus rapide mais cela fait très mal aux molécules complexes que sont les vitamines et phytonutriments. Choisissez le cuit vapeur des asiatiques ou bien le plat en terre appelé cocotte crétoise.
3/ Cyclisez vos ingestions d'aliments. Le meilleur cycle est celui des saisons de votre géographie sur la planète (longitude/latitude).
4/ Les aliments contenant des substances chimiques nouvelles comme les acides gras trans ou bien les molécules produites par les cuissons à haute température, acrylamide, benzopyrènes ou bien tous les xénobiotiques type biocides (antibiotiques, insecticides, agents de surface...) produisent des effets inconnus sur la régulation de l'expression des gènes. N'oubliez jamais que seule la toxicité chez la souris a été étudiée! C'est pourquoi les fruits et légumes de l'agriculture biologique sont préférables. Surtout pour les cultures très consommatrices de ces biocides: poivrons, agrumes, pommes par exemple.
Référence
Common Genetic Variation and Human Traits
David B. Goldstein,
http://content.nejm.org/cgi/reprint/360/17/1696.pdf
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